Clermont (Daniel)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Le 3 septembre 2003, vers 15 h 30, à Montréal, le cadavre poignardé de Francine Drapeau, 53 ans, est trouvé dans l'appartement de Daniel Clermont, 43 ans, sur la rue Saint-Hubert, dans le quartier Villeray à Montréal.
Clermont, qui demeurait dans le même immeuble que Francine Drapeau, ne vivait pas avec elle, mais ils se voyaient, consommaient et avaient des relations sexuelles ; c'est après de nombreuses heures suivant le crime que Clermont appelle la police.
Entre 1980 et 2002, le casier judiciaire de Clermont, un polytoxicomane, comporte 40 inscriptions référant à 64 condamnations, plusieurs reliées à des crimes contre la personne (voies de fait sur agent de la paix, voies de fait conjugales), à des crimes contre la propriété (vol qualifié, vol simple, méfait, introduction par effraction, fraude), conduite d'un véhicule automobile avec facultés affaiblies pendant interdiction et possession de stupéfiants ; il a été accusé de viol, agression sexuelle armée et enlèvement ; 14 ordonnances de probation lui ont été imposées ; l'autopsie du corps de Francine Drapeau révèle qu'elle a reçu 140 coups de couteau au cours d'une violente dispute au sujet de somme d'argent ; d'abord accusé de meurtre non prémédité relativement à ce décès, Clermont reconnaît sa culpabilité à l'accusation réduite d'homicide involontaire et est condamné le 30 mars 2005 à une peine de 16 ans de pénitencier moins le temps passé en détention préventive (18 mois comptant pour le double ou 3 ans) sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 6 ans et demi du reste de sa peine derrière les barreaux ; il lui est de plus interdit de posséder des armes à feu, arbalètes, armes à autorisation restreinte, munitions et substances explosives pour 10 ans et, à perpétuité, de posséder des armes à feu prohibées, armes à feu à autorisation restreinte, armes prohibées, dispositifs prohibés et munitions prohibées ; la juge Louise Bourdeau autorise le prélèvement d'échantillons corporels aux fins de l'application de l'article 487.051 du Code criminel qui traite de l'ADN.