Coppola (Maria)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Le 14 janvier 1995, Rocco Racaniello, 42 ans, un conducteur de camion, est tué en face de son domicile de Saint-Léonard (Montréal) ; il était sorti pour casser de la glace dans l'entrée de son domicile ; c'est dans l'abri Tempo qu'il a été poignardé à 5 reprises ; en 1997, la police appréhende Miguel Rosario Arce, un trafiquant de drogues qui avait une liaison avec madame Stivia Clermont ; celle-ci est une interprète qui peut s'exprimer en 5 langues ; Arce, un citoyen américain vivant à Montréal, a raconté qu'il avait été recruté par madame Clermont pour tuer Racaniello contre la somme de 1 700 $ ; Maria Coppola, l'épouse de Racaniello et Nicholas Storto, l'amant de Maria Coppola voulaient se débarrasser d'un mari encombrant.
Arce, le tueur, a été condamné pour meurtre non prémédité. Madame Clermont aurait agi comme intermédiaire entre Arce et Storto. En 1997, Nicholas Storto et Stivia Clermont ont été condamnés à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 25 ans de leur peine derrière les barreaux alors que Maria Coppola a été acquittée.
Arce a été libéré sur parole en 2009 et extradé aux États-Unis dont il était un citoyen. Storto mourut pendant qu'il purgeait sa sentence.
En 2012, ayant purgé 15 ans de sa peine, Stivia Clermont demande la possibilité de demander une libération conditionnelle avant d'avoir purgé 25 ans de sa peine derrière les barreaux ; Madame Clermont s'était liée d'amitié avec Carla Homolka à la prison de Joliette.
En 2013, Madame Clermont demande d'être libérée avant terme en vertu d'une disposition du code criminel qui permettait une telle demande (cette disposition a été retirée du Code le 2 décembre 2011) si le condamné pouvait prouver à un jury qu'il avait fait des progrès significatifs vers la réhabilitation ; lors de l'audition de cette demande par la Cour, le fils de Rocco Racaniello a témoigné de l'effet qu'a eu sur lui la disparition de son père alors qu'il n'avait que 6 ans.
D'un autre côté, Stivia Clermont et Carole Houde, qui purgeait une sentence pour vol et entr.ée par effraction, sont devenues conjointes alors qu'elles étaient toutes deux à la prison de Joliette ; Carole Houde, 48 ans, affirme que, grâce à sa relation avec Madame Clermont, elle a pu se sortir de la drogue.
Le 22 mars 2013, un jury accorde la permission à Madame Clermont de demander sa libération conditionnelle.
Le 27 août 2013, la Commission canadien des libération conditionnelles décide que madame Clermont pourra être libérée sous conditions dans une maison de transition lorsqu'une place y sera disponible ; cependant, elle ne devra pas avoir de relations avec des gens qu'elle soupçonne ou sait qu'ils sont des criminels reconnus à l'exception de Carole Houde et de ses deux fils qui ont eu des problèmes avec la police pendant qu'elle était en prison ; elle devra aussi suivre une consultation psychologique afin de guérir le stress dont elle souffre, selon son agent de probation. Cette décision devrait être revue 6 mois plus tard.