De Vault (Carole)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Membre du Front de libération du Québec-FLQ :
Études au Collège Regina Assumpta et à l'Université du Québec à Montréal-UQÀM.
Souverainiste, elle participe à la campagne électorale de Jacques Parizeau qui tente de se faire élire dans la circonscription de Ahuntsic ; elle serait devenue la maîtresse de Jacques Parizeau qui lui aurait fait obtenir un emploi à la compagnie Caloil.
Elle rencontre le felquiste Robert Comeau, professeur d'histoire à l'UQÀM avec qui elle planifie un vol pour financer la cellule Libération qui détenait James Richard Cross ; la veille de l'attaque, elle est prise de panique et téléphone chez Jacques Parizeau pour lui demander conseil ; c'est l'épouse de Parizeau, Alice qui répond et qui lui conseille d'aller à la police.
Le 6 novembre 1970, Madame De Vault se rend au Service de police de Montréal-SPVM où elle rencontre le lieutenant-détective Julien Giguère de la Section anti-terroriste du SPVM ; elle est alors recrutée sous le matricule SAT 945-171 et, sous le nom de code de Poupette, elle infiltre le Front de libération du Québec-FLQ, pose des bombes et se rapporte chaque mardi et jeudi au lieutenant-détective Julien Giguère.
Peu après la crise d'octobre, avec Michel Frankland et Rose-Marie Parent, elle crée la cellule André-Ouimet.
Son rôle est révélé en 1979, lorsqu'elle témoigne devant la Commission Keable sur les opérations policières menées contre le FLQ.
Ses anciens camarades felquistes la détestaient toujours en 2010.
- Publications :
Toute ma vérité (mémoires, Carole de Vault ; Éditions Stanké, 1981)
The Informer: Confessions of an Ex-Terrorist (Carole de Vault, avec William Johnson. 1982)