Derome (Germain)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- En 1974, Christine Lepage est appréhendée pour vol à l'étalage ; ses empreintes digitales sont alors eregistrées dns une base de données dela Gendarmerie royale du Canada-GRC.
En avril 1981, Germain Derome, 56 ans, un directeur de funérailles, occupe une résidence de Brossard conjointement avec le comédien montréalais Julien Bessette ; ce soir-là, une femme aux cheveux blonds frappe à la porte de la résidence ; Derome ouvre et la femme lui demande un verre d'eau ; lorsque Derome lui donne le verre d'eau, la femme sort un pistolet .22 automatique et tire deux fois sur lui et une fois sur le chien des deux hommes, puis déguerpit.
En juillet 2000, un technicien en scènes de crime de l'ancienne ville de Brossard examinant les crimes non résolus demande à la Sûreté du Québec de comparer les empreintes digitales laissées sur le verre de Derome avec celles de la banque nationale d'empreintes.
Le 22 novembre 2002, Christine Lepage est alors identifiée par ses empreintes digitales comme étant la femme qui avait pris le verre d'eau servi par Derome et est accusée au palais de justice de Longueuil du meurtre de Germain Derome et de tentative de meurtre de Julien Bessette; c'est par un stratagème compliqué que la police de Longueuil, aidée par la Gendarmerie royale du Canada-GRC, lui a fait admettre le meurtre de Derome.
En mai 2005, Christine Lepage est reconnue coupable de meurtre prémédité et condamnée à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 25 ans de sa peine derrière les barreaux ; Christine Lepage pourra demander une libération conditionnelle en 2030.
Le 9 février 2019, The Gazette (page A 12) rapporte que Christine Lepage admet maintenant qu'elle a été payée pour abattre Derome.
Le 21 février 2021, Christine Lepage, 65 ans, bénéficie de la clause de dernière chance qui permet aux condamnés à la prison à perpétuité ayant purgé au moins 15 ans de leur peine derrière les barreaux, de demander à un jury de réduire le temps à passer derrière les barreaux avant d'être admissibles à la libération conditionnelle ; Nota : cet article a été aboli le 2 décembre 2011 sur proposition du Gouvernement conservateur de Stephen Harper, mais tous les meurtriers détenus pour des meurtres commis avant le 2 décembre 2011 peuvent encore s'en prévaloir en 2021.