Dubé (Normand)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Le 4 décembre 2014, Normand Dubé utilise une petit avion pour provoquer des courts circuits sur deux lignes parallèles qui transportent de l'électricité du nord au sud ; Dubé se serait ainsi vengé du fait qu'Hydro-Québec aurait utilisé de l'équipement lourd pour l'entretien de deux importantes lignes de transmission sur son terrain ; l'action entraîne la perte d'électricité chez 180 000 clients (dont le Centre universitaire de santé de la McGill University et la police de Laval, qui ont été ainsi privés d'électricité) pendant que les équipes d'Hydro-Québec s'affairaient à réparer les lignes qui sont la jugulaire et l'épine dorsale du réseau d'Hydro qui alimentent près de 8 millions de clients ; la perte financière d'Hydro-Québec due à cette action de Dubé est estimée à 28,6 millions $ dont 14 millions $ en perte de revenus d'exportation et à plus de 10 million $ pour l'achat d'énergie de ses partenaires des États-Unis et des autres provinces du Canada.
En septembre 2018, Dubé est reconnu coupable de méfait et est condamné à 7 ans de prison pour ces délits, mais il est remis en liberté sous conditions en attendant la conclusion de son appel à la Cour d'appel du Québec.
Le 12 février 2018, Steve Garrett, 32 ans, se suicide le jour où débute le procès de Normand Dubé au cour duquel, il devait témoigner contre Dubé.
Selon le procureur de la couronne, Me Steve Baribeau, Dubé est incapable de gérer ses pulsion. Il vit dans le déni total et présente des risques de récidive. Le procureur demande que Dubé soit mis en détention immédiate. Le juge acquiesce à cette demande et Dubé prend la direction des cellules.
En décembre 2018, Dubé est condamné par le juge Paul Chevalier à 7 ans de prison pour des méfaits d'une valeur de 30 millions $ commis sur le tours d'Hydro-Québec.
Le 27 mai 2019, Dubé est reconnu coupable sous deux accusations de harcèlement et 14 accusations d'avoir causé des incendies criminels entre novembre 2013 et octobre 2014 en incendiant ou faisant incendier des résidences de deux employés (dont Christian Leclerc) de la ville de Sainte-Anne-des-Plaines ; animé par la rancune, Dubé se vengeait alors contre des employés publics dans l'exercice de leur fonctions : Christian Leclerc était chef de la planification urbaine de Sainte-Anne-des-Plaines ; en juillet 2014, Dubé aurait lancé deux cocktails Molotov dans la maison de Leclerc alors que l'épouse et deux enfants de Leclerc s'y trouvaient ; Madame Leclerc avait réussi à éteindre le feu dans le sous-sol de la maison ; Francine Brosseau, une autre employée municipale a perdu sa maison après avoir été la cible de deux attaques en 2013 ; Madame Brosseau s'était plainte d'avoir reçu des appels téléphoniques de menaces répétées de la part de Dubé. Cinq hommes ont reconnu leur culpabilité aux accusations d'avoir causé l'incendie de la maison de Christian Leclerc. Le juge Gilles Garneau a reconnu Dubé coupable d'avoir commandé ces incendies ; le procureur de la Couronne demande l'imposition d'une peine de 10 ans de prison à purger après la fin de la peine de 7 ans qui lui avait été imposée en septembre 2018. La Couronne demande aussi que Dubé soit déclaré délinquant à contrôler. (Le Journal de Montréal, 28 mai 2019, page 4)
Le 16 septembre 2019, le juge Gilles Garneau condamne Dubé à 9 ans de prison pour avoir commandé des incendies criminels et harcelé des fonctionnaires par soif de vengeance ; le tribunal a décidé que cette peine devait être purgée concurremment à celle de 10 ans qui lui avait été imposée précédemment et non après que la première sentence aura expiré. Ces décisions sont portées en appel ; c'est pourquoi, la Cour d'appel a accepté de remettre Dubé en liberté sous de sévères conditions en attendant de trancher l'affaire.
Le 19 novembre 2020, Dubé est arrêté pour non-respect des conditions de sa libération (mentionner à la Sûreté du Québec quels seront ses déplacements du jour, signer un registre policier une fois par semaine, respecter un couvre-feu et demeurer à sa résidence de Sainte-Anne-des-Plaines 24 heures sur 24) sauf pour des rencontres d'affaires, des rendez-vous médicaux ou pour voir ses avocats. Or, selon la Couronne, il aurait été vu par une équipe de filature à deux reprises au cours du mois de novembre quand il se trouvait chez un notaire et dans une banque, ce qui contrevenait à ses conditions de libération.
Le 24 novembre 2020, la Couronne s'oppose à la libération de Dubé et celui-ci reste détenu. (Le Journal de Montréal, 25 novembre 2020, page 9). Il est cependant remis en liberté pendant que durent les procédures intentées contre lui.
Le 15 décembre 2020, Le Journal de Montréal rapporte que la Cour d'appel du Québec a révoqué la liberté provisoire de Dubé en raison du non-respect de ses conditions de libération (il se serait rendu chez un notaire et à la banque, sans aviser les policiers de ces déplacements alors qu'il devait le faire).
Le 19 décembre 2020, Le Journal de Montréal rapporte que Dubé s'est volatilisé et que tous les corps de police canadiens sont à sa recherche ; Dubé demeure introuvable alors qu'il devait se présenter au centre de détention de Saint-Jérôme ; sa voiture et son cellulaire sont toujours à sa résidence de Sainte-Anne-des-Plaines.
Le 24 décembre 2020, Le Journal de Montréal (page 22) rapporte que, selon ses informations, Dubé pourrait se trouver dans des pourvoiries dans le nord du Québec. Ces informations proviendraient d'une notice sur le site des criminels les plus recherchés du Québec.
Au mois de janvier 2021, après deux semaines de cavale, Dubé se rend aux autorités.
Le 2 juillet 2021, Le Journal de Montréal, page 21, rapporte que, pour cette cavale, Dubé est condamné à 10 mois supplémentaires de prison.
Le 14 juillet 2021, le Journal de Montréal, page 12 rapporte que la Cour d'appel du Québec déclare que le juge de première instance aurait dû condamner Dubé à des peines de 7 et 9 ans à être purgées consécutivement et non concurremment . Dubé devra donc passer 16 ans en prison en plus des 10 mois pour sa cavale.