Gauthier (Bernard dit Rambo)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Homme de métier (opérateur de machinerie lourde) et syndicaliste.
Élevé à Rivière-Pentecôte.
Quitte l'école en deuxième secondaire pour suivre un cours d'aide-débosseleur à Baie-Comeau.
S'enrôle dans l'armée à 19 ans. Il sera en mission en Norvège et au Koweït.
Faisait partie du détachement de l'armée canadienne envoyé à Oka en 1990.
Quitte l'armée en 1992.
En 2007, la Commission canadienne des libérations conditionnelles-CCLC accorde le pardon à Gauthier pour avoir en 1998, proféré des menaces et, en 1999, pour une infraction à la Loi réglementant certaines substances.
Le 5 décembre 2014, le juge Michel Parent de la Cour du Québec déclare Bernard Rambo Gauthier coupable d'avoir , en juin 2013, fait de l'intimidation à l'endroit de Frédéric Boucher, directeur des opérations de la compagnie Dexter lors d'un conflit de travail ; la FTQ construction étudie ses options : en appeler de la décision ou demander l'absolution ; si la Cour d'appel maintient la décision du juge Parent ; les représentations sur sentence sont prévues pour le 3 février 2015.
Le 6 janvier 2015, Gauthier demande à la Cour d'appel de réviser le verdict de culpabilité d'intimidation prononcé à son endroit par le juge Michel Parent. La FTQ-Construction entend demander l'absolution afin que Gauthier ne perde pas son droit d'agir comme représentant syndical sur un chantier de construction du Québec.
En février 2015, la Cour lui accorde une absolution conditionnelle assorti d'une année de probation.
En mars 2015, Steve Barriault un opérateur de pelle hydraulique est tué sur le chantier de La Romaine.
Le 19 décembre 2015, le Journal de Montréal révèle que la Commission canadienne des libérations conditionnelles-CCLC se propose de révoquer le pardon qu'elle a octroyé en 2007 ; la CCLC évoque l'accusation d'intimidation pour laquelle Gauthier a obtenu une absolution conditionnelle et une probation d'un an en février 2015.
En novembre 2015, la Commission des libérations conditionnelles révoque le pardon qu'elle avait octroyé à Gauthier en 2007 ; elle pouvait révoquer ce pardon s'il existait des preuves convaincantes que l'individu concerné a cessé de bien se conduire. La FTQ construction inscrit une demande d'appel de cette décision de la Commission ; la Commission des libérations conditionnelles se base sur 3 événements distincts «qui ont nécessité l'intervention du système de justice» au cours desquels, M. Gauthier a eu des comportements «jugés inacceptables et qui démontrent une difficulté évidente à régler des situations problématiques par des moyens sociaux inadéquats.» (Le Soleil, 7 avril 2016).
Le 9 décembre 2016, Luc Arpin décède lorsqu'un mur de roche s'écroule sur sa pelle hydraulique.
Le 10 décembre 2016, Le Journal de Montréal rapporte que Gauthier a fondé un parti politique provincial appelé Citoyens au pouvoir.
Le 14 décembre 2016, Le Journal de Montréal rapporte que Gauthier demande une commission d'enquête sur le nombre élevé de décès sur les chantiers d'Hydro-Québec et particulièrement sur ceux de La Romaine-4 où 4 travailleurs ont perdu la vie.
- Bibliographie :
Rambo (biographie ; Victor-Lévy Beaulieu, Éditions Trois-Pistoles, Octobre 2014)