Gingras (Frédérick)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Au cours de la nuit du 4 au 5 décembre 2016, Frédérick Gingras, 21 ans, aurait abattu James Jardin, 20 ans, dans un appartement du secteur de Pointe-aux-Trembles à Montréal, puis se serait rendu à une station-service Essso où il aurait abattu Chantal Cyr, 49 ans, par balles de calibre .12 alors que la victime y attendait sa fille près de sa voiture ; le tueur l'aurait abattue pour pouvoir lui voler son véhicule. Frédérick Gingras aurait ensuite tenté de tuer 3 autres personnes. Plus tard dans la même nuit, la police arrête Frédérick Gingras au Quartier 10x30 de Brossard, en lien avec le meurtre de Madame Cyr ; Gingras, qui venait de sortir de la prison de Saint-Jérôme, avait déjà été diagnostiqué schizophrène.
Il est d'abord accusé de 2 tentatives de meurtre, puis après sa comparution au tribunal le 30 novembre 2017, il est accusé d'une troisième tentative de meurtre. Gingras aurait tué un de ses amis et une mère de famille choisie au hasard. Le juge l'envoie à l'Institut Philippe-Pinel pour évaluation psychiatrique et détention pour une durée indéterminée afin de déterminer s'il est un délinquant à haut risque. Il a reconnu sa culpabilité aux accusations réduites à homicide involontaire, les procureurs ayant conclu que Gingras n'avait pas l'intention requise pour commettre des homicides vu son état mental, mais qu'il pouvait différencier le bien du mal.
Selon une disposition du Code criminel du Canada, la qualification de «délinquant à haut risque» s'applique à tout accusé majeur et reconnu non criminellement responsable d'un crime grave commis envers une autre personne.
S'il est convaincu que la remise en liberté conditionnelle d'un accusé mettrait en danger la sécurité du public, un juge peut ordonner la détention de cet individu pendant une durée indéterminée dans un hôpital psychiatrique sans permission de sortie ; seul un juge de la Cour supérieure, au terme d'une nouvelle audience, pourrait remettre l'accusé en liberté.