Goulet (Monique)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Le 22 septembre 1985, Michel Fournier, un employé de Bell Canada et disc jockey à temps partiel, est tué de 6 balles à sa sortie d'une soirée dansante tenue à l'église de Notre-Dame-de-la-Guadeloupe à Hull (Gatineau) ; son épouse, Monique Goulet, l'accompagnait au moment du drame ; Robert Lagacé, un ancien amant de Monique Goulet, et Robert Chénier admettent leur culpabilité à des accusations de meurtre non prémédité relativement à ce décès et sont condamnés à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 10 ans de leur peine derrière les barreaux.
À la demande de Monique Goulet et moyennant une somme de 10 000 $ qu'elle prendrait à même le produit d'une police d'assurance de 145 000 $ sur la vie de son mari, Robert Lagacé avait d'abord recruté son ami, Michel Chénier ; celui-ci, moyennant une part du butin avait refilé la mission de tuer Fournier à Pierre Joanisse ; Monique Goulet n'a été accusée de meurtre prémédité qu'environ 15 ans après le meurtre, les preuves ayant été difficiles à réunir contre elle. Le 6 février 2004, près de 19 ans après la mort de son mari, un jury la déclare coupable de meurtre prémédité et elle est condamnée à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 25 ans de sa peine derrières les barreaux.
Invoquant le fait que le juge au procès avait erré en ne permettant pas au jury de la reconnaître coupable d'homicide involontaire même si trois heures avant le meurtre, elle avait laissé le message «cancelle» sur le répondeur de Robert Lagacé, Monique Goulet porte sa cause devant la Cour d'appel du Québec.
Le 21 décembre 2007, ce tribunal rejette son appel à l'unanimité de 3 de ses juges qui jugent qu'elle avait planifié ce meurtre, qu'elle était avec son mari au moment où celui-ci a été assassiné, qu'elle avait perçu le produit de l'assurance-vie et qu'elle avait versé la somme convenue à ses complices.