Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Homme de sciences (biologiste chercheur) né en 1970 à Saint-Laurent. Études au Cégep Bois-de-Boulogne et à l'Université de Sherbrooke-UdeS (doctorat en pharmacologie, 1998) ; stage post-doctoral au laboratoire du docteur William C. Sessa de la Yale University in New Haven, Connecticut, États-Unis. Chercheur adjoint au département de médecine de l'Université de Montréal-UdeM (2002-). En 2002, il crée une molécule appelée cavatrin, capable de réduire de moitié la progression des tumeurs cancéreuses chez les souris ; le cavatrin, une molécule aux propriétés anti-inflamatoires, ralentit le développement de tumeurs cancéreuses en réduisant la perméabilité des vaisseaux sanguins, dont l'endothélium, tissu de la paroi interne des vaisseaux, qui les irriguent ; les vaisseaux sanguins sont excessivement perméables lors d'inflammation des tissus lors d'un oedeme ou d'une enflure ; aussi, les vaisseaux qui alimentent les tumeurs sont de trois à cinq fois plus perméables que ceux des tissus sains ; cette hyperperméabilité a un effet de progression des tumeurs ; comme l'oxide nitrique endothélial, dont la production est induite par la tumeur elle-même, augmente cette perméabilité, le docteur Gratton a mis au point un inhibiteur de la synthèse de l'oxyde nitrique. La recherche a été réalisée par le docteur Gratton dans le contexte d'un stage postdoctoral à la Yale University du Connecticut entre 2000 et 2002 et les résultats ont été publiés dans la revue scientifique américaine Cancer Cell en juillet 2003.