Jetté, Jeté (étymologie)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Jetté pourrait être une autre graphie de jatte dérivé du grec gabaton signifiant «plat», et désignant une espèce de vase de bois, de faïence, etc., rond, tout d'une pièce et sans rebord.
Jetté pourrait désigner, par ellipse, le marchand de jattes.
Jeté désigne un pas de danse.
Jetée désigne un amas de pierres, de sable, de matériaux, etc. jetés à côté d'un canal qui forme l'entrée d'un port, liés fortement et ordinairement soutenus de pilotis, pour rompre l'impétuosité des vagues.
- Dictons -
Jetter des marguerites devant les pourceaux, c'est-à-dire : «Faire voir de belles choses à ceux qui ne s'y connoissent point, qui ne se soucient point».
Jetter de la poudre aux yeux de quelqu'un, c'est-à-dire : «Luy faire paroistre une chose plus belle qu'elle ne l'est en effet».
Jetter le manche après la cognée, c'est-à-dire : «désespérer d'une affaire».
Un bon mesnager ne jette pas son bien par les fenestres ; il ne jette pas les espaules de mouton toute rosties.
Jetter de l'huile sur le feu, c'est-à-dire : «Animer encore ceux qui sont desja en colère».
- Crédits -
Dictionnaire étymologique des noms de famille et prénoms de France (Albert Dauzat, Larousse Sélection, Librairie Larousse, 1969)