Khadir (Amir)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Homme de sciences (physicien et médecin spécialisé en microbiologie-infectiologie) né en 1961 (12 juin 1961) à Téhéran, Iran.
Ses parents auraient combattu le shaw d'Iran alors qu'Amir et son frère ont combattu le régime fondamentaliste islamique des Ayatolas qui a succédé au shaw en Iran.
Arrive au Québec avec ses parents en 1971 à l'âge de 10 ans.
Époux de Nima Machouf.
Père de Yalda Khadir, Leyli Khadir et Daria Khadir.
Études au Cégep du Vieux-Montréal, à l'Université de Montréal-UdeM (physique), à la McGill University (physique) et à l'Université Laval à Québec-ULQ (médecine).
Membre de la Coalition des médecins pour une justice sociale, il combat la privatisation du système de santé québécois.
Il a dirigé des missions en Iraq, en Afghanistan et en Palestine pour l'organisation Médecins du monde.
Candidat du Parti du bloc québécois-PBQ défait aux élections fédérales de 2000.
Cofondateur de l'Union des forces progressistes et candidat de ce parti défait aux élections provinciales de 2003.
En 2006, Option citoyenne s'allie à l'Union des Forces progressistes de Françoise David pour former le Parti Québec solidaire-PQS.
Coprésident du Parti Québec solidaire (2006-2012).
Député du Parti Québec solidaire-PQS de Mercier à l'Assemblée nationale du Québec-ANQ (2008-).
En 2010, Khadir avait traité Russell Williams devenu lobbyiste pour l'industrie pharmaceutique de «criminel et d'escroc».
Entre le 21 octobre 2010 et le 12 juin 2012, Khadir avait accusé à 3 reprises l'association Rx&D de pratiques frauduleuses ayant privé le trésor québécois de millions $ par année ; il avait aussi accusé Russell Williams d'avoir participé à une entente secrète qui favorisait les sociétés pharmaceutiques au détriment de l'État.
Le 5 novembre 2012, le quotidien Le Devoir rapporte que Monsieur Khadir a démissionné de son poste de co-porte-parole du Parti Québec solidaire-QS, mais qu'il continuera de siéger comme député de ce parti à l'Assemblée nationale.
Le 22 mars 2015, pour éviter un procès, monsieur Khadir aurait présenté les excuses suivantes écrites à Russell Williams qui le poursuivait pour diffamation :
«Je vous demande de m'excuser si le choix des mots et la dynamique spontanée d'un point de presse ou des erreurs ont pu laisser croire que, dans mes propos, je vous accusais personnellement. Je ne répéterai pas ce genre de propos envers votre personne ou envers l'association Rx&D».
Khadir critique cependant la poursuite y voyant une poursuite-bâillon intentée pour l'empêcher de protester.
(Le Devoir, 24 mars 2015, page A3).
À la suite d'une intervention de Neda Topaloski, une militante d'origine bulgare du groupe Femen, dans la galerie des visiteurs à l'Assemblée nationale, Khadir craint les effets d'un resserrement de la sécurité dans la foulée de ce coup d'éclat ; la jeune femme portait sur la poitrine l'inscription «Mon utérus, ma priorité». Khadir craint que l'Assemblée nationale devienne une forteresse alors qu'elle doit être la maison du peuple. Selon lui, la démocratie doit reposer sur un contact permanent et constant, sur une accessibilité permanente et constante aux décideurs du plus grand nombre». (La Presse, 2 mai 2015, page A 20). Neda Topaloski détentrice d'un baccalauréat en littérature gagne sa vie comme serveuse, mais s'était faite passer pour une journaliste pour pouvoir ainsi pénétrer à ce titre dans l'enceinte parlementaire ; elle avait obtenu une accréditation temporaire par la Tribune de la Presse ; celle-ci en fut confuse et a dénoncé cet abus en se promettant qu'il ne se répétera pas. Les représentants des médias qui couvrent des événements sans avoir l'accréditation permanente, devront dorénavant passer par un détecteur de métal ; N.B. La jeune femme n'avait aucune arme sur elle lorsqu'elle a été arrêtée, mais affublait des bleus et égratignures résultant de sa saisie musclée par les gardes de sécurité de l'Assemblée nationale.
Le 24 mai 2017, la Cour supérieure rejette l'action intentée par Marcel Melançon, un ancien associé de Tony Accurso, contre Khadir pour diffamation à son endroit ; en 2013, Khadir avait dit sur les ondes du poste de radio 98.5 FM «Mais les cocktails de financement où étaient des SNC-Lavalin, des compagnies pharmaceutiques, des compagnies de construction, cocktails organisés par Marcel Melançon, c'était monnaie courante.» Monsieur Melançon avait alors intenté une de 300 000 $ pour atteinte à sa réputation.
La Cour concluait que « La seule faute de M. Khadir est d'avoir utilisé le terme «bagman» péjoratif, mais les dommages causés par l'utilisation de ce mot sur la vie de Monsieur Melançon n'ont pas été prouvés. Monsieur Melançon a sûrement dit vrai lorsqu'il parlait de l'impact sur sa vie (...) a noté le magistrat. Le tribunal peut sympathiser avec lui, mais ne peut pas accepter que cette importunité soit causée par l'emploi du mot bagman utilisé par Khadir à la radio. En réponse à la poursuite, Monsieur Khadir demandait qu'elle soit déclarée poursuite baillon par le tribunal. Celui-ci a refusé d'acquiescer à cette demande et affirme que le tribunal ne peut conclure que la présente action a eu le moindre effet sur la liberté d'expression de Monsieur Khadir.
Le 4 mai 2018, Khadir annonce qu'il ne sera pas candidat aux élections provinciales de 2018.