L'Assomption (municipalité de ville)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Superficie - 100,09 km2.
- Gentilé - Assomptionniste, iste.
- Éphémérides -
Voir Repentigny (municipalité de ville).
1670-1700 Arrivée de premiers colons dans la localité.
1719 Arrivée des premiers colons à Saint-Gérard-Majella.
1723 Construction d'une chapelle en bois.
1724 Nomination du premier curé résidant et ouverture des registres de la paroisse Saint-Pierre-du-Portage.
(29 juin) Célébration de la première messe le jour de la fête de saint Pierre.
1766 Arrivée de colons acadiens.
1819 Remplacement de la vieille chapelle par une nouvelle église.
1832 Ouverture du Collège de L'Assomption fondé par Jean-Baptiste Meilleur (1796-1878), Louis-Joseph-Charles Cazeneuve (1795-1856) et l'abbé François Labelle (1795-1865) (cette institution était privée secondaire, pour filles et garçons en 2005).
1835 (21 novembre) Érection canonique de la paroisse de Saint-Pierre-et-Saint-Paul ; son territoire couvre une partie de la seigneurie de Saint-Sulpice et une partie de la seigneurie de L'Assomption.
1837 tenue des assises du mouvement patriote.
1838 (3 juin) La paroisse de L'Assomption-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie de Repentigny prend le nom de la Purification-de-la-Vierge-Marie lorsque son nom originel est attribuée à celle de Saint-Pierre-du-Portage (L'Assomption).
1846 Constitution de la municipalité de la paroisse de L'Assomption.
1847 (1 septembre) Abolition de la municipalité de la paroisse de L'Assomption.
1854 (18 décembre) Abolition du régime seigneurial.
1855 (1 juillet) Constitution de la municipalité de la paroisse de L'Assomption.
1860 (15 septembre) La paroisse Saint-Pierre-et-Saint-Paul devient celle de L'Assomption de la Sainte-Vierge.
1867 Fondation d'une école d'agriculture par le Collège de l'Assomption.
1888 (1 janvier) Constitution de la municipalité du village de L'Assomption par détachement de celle de la paroisse de L'Assomption.
1899 Fermeture de l'école d'agriculture.
1905 (4 septembre) Érection canonique, nomination du premier curé résidant et ouverture des registres de la paroisse Saint-Gérard-Majella.
1906 (23 janvier) Constitution de la municipalité de la paroisse de Saint-Gérard-Majella par détachement de celle de L'Assomption.
1923 La population de la paroisse de L'Assomption est de 2 400 âmes, celle de Saint-Gérard-Majella, 410.
1942 (29 janvier) Fondation de la Caisse populaire de L'Assomption.
1962 (8 septembre) Fondation de la Caisse populaire Meilleur.
1974 (29 mai) Louis Laberge, président de la FTQ, assistant à une assemblée syndicale, incite les travailleurs du fabricant d'appareils ménagers, Hupp Canada de L'Assomption, à faire une grève du zèle ; accusé de méfait et d'incitation à la violence, il est reconnu coupable et condamné à 3 ans de prison par le juge Marcel Nichols de la Cour supérieure du Québec en juin 1975 ; ce jugement est cassé par la Cour d'appel du Québec qui ordonne la tenue d'un nouveau procès ; ce procès débute en juin 1978, mais après 2 jours d'audition, le ministre de la Justice du Québec, Marc-André Bédard, invoquant des articles préjudiciables aux droits de l'accusé, ordonne l'abandon des procédures.
1990 La population de L'Assomption (ville) est de 5 280 habitants, celle de L'Assomption (paroisse, 3 617, celle de Saint-Gérard-Majella, 2 514.
1992 (22 avril) Regroupement des municipalité du village et de la paroisse de L'Assomption.
1999 12 novembre) Inauguration du théâtre Hector-Charland construit selon des plans des architectes Faucher Aubertin Brodeur Gauthier.
2000 La population de L'Assomption est de 11 542 habitants, celle de Saint-Gérard-Majella, 4 482.
(28 juin 2000) Regroupement des municipalités de Saint-Gérard-Majella et de L'Assomption sous le nom de cette dernière.
2004 Le Gouvernement du Québec subventionne à hauteur de 2,5 millions $ dans un projet d'expansion de 30 millions $ de l'usine de Electrolux.
2008 Investissement Québec subventionne à hauteur de 4,7 millions $ dans un projet de modernisation de 49 millions $ de l'usine de la compagnie suédoise Electrolux.
2009 Un première tranche de 2 millions $ sur l'octroi de 4,7 millions $ est versée à la compagnie Electrolux.
2010 La population de L'Assomption est de 18 982 habitants.
(14 décembre 2010) La compagnie Electrolux annonce qu'en 2013, elle cessera l'exploitation de son usine et qu'elle mettra à pied progressivement ses 1 300 salariés ; la compagnie veut centraliser sa production à Memphis, Tennessee, États-Unis, une ville qui a fait une offre de 190 millions $ à Electrolux pour que l'entreprise s'installe chez-elle.
2011
(Janvier 2011) Le premier ministre Jean Charest demande le remboursement de 2 M $ versés à Electrolux en 2009.
2012
L'Assemblée nationale du Québec-ANQ adopte une loi en vertu de laquelle, un élu peut être relevé temporairement de ses fonctions s'il est accusé d'infractions criminelles rattachées à ses fonctions et punissables par une peine de deux ans de prison. On a donné à cette loi le nom de Loi Marcotte, parce qu'elle visait à faire démissionner le maire Marcotte de L'Assomption.
2013
(Début de 2013) Jean-Claude Gingras est arrêté pour conduite avec les facultés affaiblies.
(Novembre 2013) Jean-Claude Gingras est élu maire de la ville.
2014
(28 mars 2014) La compagnie Électrolux annonce que les premiers licenciements seront effectués en juin 2014.
En juillet 2014, le maire Jean-Claude Gingras est arrêté parce qu'il conduisait sans avoir un permis de conduire valide.
En juin 2014, Le maire de L'Assomption, Jean-Claude Gingras est arrêté par l'Unité permanente anti corruption-UPAC et accusé d'abus de confiance.
(1er juillet 2014, vers 20 h) Le corps gravement blessé de Jacques Venne, un septuagénaire, est trouvé sur sa ferme dans le rang Pointe-du-Jour Sud de L'Assomption ; le décès de Jacques Venne est constaté à l'hôpital régional ; son fils Stéphane Venne est accusé du meurtre non prémédité de son père, Jacques Venne.
(18 juillet 2014) La police effectue une perquisition à l'hôtel de ville après avoir exigé que tous les employés quittent les lieux.
(22 juillet 2014) Soupçonné d'entrave à la justice, le maire de L'Assomption, Jean-Claude Gingras, est arrêté à son domicile par l'Unité permanente anti corruption-UPAC et il est interrogé au quartier général de la police, mais il est relâché sur promesse de comparaître au tribunal.
(22 octobre 2014) Accusé d'abus de confiance dans l'exercice de sa fonction, le maire Gingras refuse de démissionner comme le lui demandent ses opposants.
(31 octobre 2014) La ministre de la Justice du Québec dépose une requête à la Cour supérieure de Joliette en vue de forcer le maire Gingras à se retirer de son poste pour la durée des procédures criminelles intentées contre lui. Le maire est propriétaire d'une pension pour chiens exploitée sans permis ; ce qui contrevient à plusieurs règlements notamment la surface de terrain nécessaire, 3 fois moindre que ne le prévoit le règlement et être éloigné de plus de 15 mètres de tout voisin.
2015
(24 janvier 2015, en soirée) Le maire Jean-Claude Gingras est arrêté alors qu'il conduit une automobile avec les facultés affaiblies ; son permis de conduire est suspendu ; il accuse les policiers de l'avoir piégé.
(12 mai 2015) La Commission municipale du Québec remet au ministre Pierre Moreau un rapport d'enquête sur l'administration municipales de l'Assomption qui blâme sévèrement le maire Gingras et son directeur général, Jean Lacroix notamment pour «une gestion épouvantable des ressources humaines» et pour le processus d'attribution des contrats.
(13 mai 2015) Le ministre des Affaires municipales du Québec, décrète la mise en tutelle de la municipalité et la ministre Stéphanie Vallée amorce une démarche en vue de faire destituer le maire Gingras par la Cour supérieure ; Gingras est toujours en attente de son procès pour une accusation de conduite avec facultés affaiblies enregistrée au début de 2013. Il est la cible de 29 blâmes de la part de la Commission municipale du Québec (La Presse, 13 mai 2015, page A3 et 14 mai 2015, page A9). On lui reproche les nombreuses ingérences commises à l'égard des employés, directeurs adjoints et directeurs de service ; le directeur général Jean Lacroix est écorché pour ne pas avoir rempli ses fonctions avec vigilance, et pour avoir attribué des contrats sans autorisation et avoir manqué de transparence à l'égard des comptes publics ; Gingras aurait commis des gestes s'apparentant à de l'abus de confiance ou de l'inconduite par ses nombreuses démarches pour faire cesser la poursuite judiciaire entreprise contre lui par la ville dans le dossier de la pension pour chiens qu'il exploite. Voulant se débarrasser du chef de police, Gingras a envisagé la fusion du corps de police de sa municipalité avec celui de la ville voisine de Repentigny. Selon le ministre Moreau, «La succession de départs pour congé de maladie des cadres devant s'absenter du travail pour incapacité de continuer leurs tâches en raison de l'atmosphère créée par le maire et par l'ex directeur général et de l'attitude de ceux-ci fait en sorte qu'aujourd'hui, il y a un dysfonctionnement structurel à la Ville».
(6 octobre 2016) Le Journal de Montréal rapporte que le juge a refusé de reporter le procès de Jean-Claude Gingras qui invoquait dans sa demande de report des raisons relatives à son état psychiatrique (selon ses avocats : pertes de contrôle de sa pensée et difficultés cognitives, anxiété et difficulté à se concentrer) ; Gingras est aussi accusé au criminel d'abus de confiance à la suite de son arrestation de juin 2014 pour laquelle il subira son procès en mai 2018. Son avocat, Me Talbot annonce qu'il portera cette décision en appel. (Journal de Montréal, 6 octobre 2016, page 14).
(18 octobre 2016) Me Suzanne Dubé, la conseillère juridique de la municipalité affirme que le maire Gingras a tout fait pour favoriser les motocyclistes ; elle a expliqué comment monsieur Gingras lui a retiré ses mandats de conseillère juridique et de procureure de la municipalité ; selon elle, lorsqu'elle n'a pas acquiescé à sa demande de ne plus assigner d'experts dans les causes de constats d'infraction en raison des pots d'échappement (silencieux) bruyants ; «Sans ces experts, on ne peut gagner les causes » ; à la suite de son congédiement, Madame Dubé a présenté une demande d'accès à l'information, qui lui a permis de découvrir que le maire voulait plutôt faire affecter des experts à la défense des contrevenants, Elle ajoute «J'ai compris que la volonté du maire était de faire acquitter tous les accusés ; il voulait clairement favoriser un groupe en particulier, soit les motocyclistes».
(19 octobre 2016) Le Journal de Montréal rapporte que le maire de L'Assomption est hospitalisé pour dépression majeure ; c'est pourquoi, il n'est pas présent au Palais de justice de Joliette lors de son procès en destitution.
(7 décembre 2016) Le Journal de Montréal rapporte que Monsieur Jean-Claude Gingras a été déclaré provisoirement incapable de siéger au conseil de la ville, même s'il a réussi à faire repousser au 9 janvier 2017 la tenue de son procès après avoir reconnu sa culpabilité à quatre accusations de manquements éthiques et déontologiques, dont avoir en 2014 incité ses contribuables à cadenasser leur compteurs d'électricité dits intelligents agissant ainsi de manière abusive et illégale.
(24 janvier 2018) L'ex-maire de L'Assomption, Jean-Claude Gingras obtient l'abandon de sept accusations mais écope de quatre réprimandes de la part de la Commission municipale du Québec, notamment pour avoir favorisé les intérêts personnels de toute personne de la ville militant contre la pose de compteurs dits intelligents ; l'ex maire reconnaît également avoir licencié une conseillère juridique sans résolution du Conseil de la ville ce qui est contraire au processus décisionnel des municipalités du Québec. Le juge rappelle également que Monsieur Gingras est visé par des accusations criminelles d'abus de confiance, d'entrave à la justice, de menaces et de représailles et d'intimidation d'un témoin. Le juge note aussi que Monsieur Gingras est provisoirement incapable d'exercer toute fonction liée à sa charge de maire et qu'il s'est engagé à ne pas se porter candidat à la prochaine élection municipale. Il devra répondre en avril 2018 à une accusation de conduite avec les facultés affaiblies.
(9 juin 2019) Le Journal de Montréal rapporte que les travaux de démolition des bâtiments vacants de la compagnie suédoise Electrolux sont en cours, mais que la municipalité ne sait pas ce que l'entreprise fera du terrain (1,2 millions pi2) une fois devenu vacant. La ville affirme que le terrain sera renaturalisé avec une couche de 60 cm de terre et la plantation d'arbres.
(10 octobre 2019) Jean-Claude Gingras, le maire de L'Assomption est reconnu coupable d'entrave à la justice, intimidation à l'égard de personnes associées au système judiciaire : abus de confiance (attribution de contrats sans droit ; sanctions à l'emploi et ingérence dans les poursuites liées à des constats d'infraction au Code de la sécurité routière) commis entre le 3 novembre 2013 et le 13 mai 2015 ; début à la fin de son mandat comme maire).
(27 février 2020) Le maire de L'Assomption, Jean-Claude Gingras ayant été reconnu coupable à des accusations d'abus de confiance lors de l'attribution des contrats et pour intimidation et ingérence dans des poursuites liées à des constats d'infraction non conformes en vertu du Code de sécurité routière, est condamné à deux ans de prison.
(11 décembre 2020) La Cour suprême du Canada donne raison aux anciens employés d'Electrolux (MABE) ; les
ex-hauts dirigeants de MABE voulaient empêcher les retraités québécois d'intenter un recours collectif de 68 Millions $ pour récupérer leur fond de pension ; leur cause sera reprise devant la Cour supérieure du Québec. (Le Journal de Montréal, 12 décembre 2020, page 65).
Assomptionnistes cités dans La Mémoire du Québec -
Alexandre Archambault,
Jacques Archambault,
Louis Archambault,
Pierre-Urgel Archambault,
Horace Archambeault,
Joseph-Alfred Archambeault,
Benjamin Beaupré,
Joseph-Édouard Duhamel,
Jean-Baptiste Durocher,
Ludger Forest,
Céline Hervieux Payette,
Louis-Amable Jetté,
Laurent Leroux,
Louis-Gustave d'Odet d'Orsonnens,
Joseph Papin,
Onuphe Peltier,
Louis Raymond dit Blanchard,
Adhémar Raynault (Saint-Gérard-Majella),
Jean-Claude Rivest,
Edmond Robillard,
Robert de Roquebrune,
Césaire Thérien,
Joseph-Amédée Thouin,
Robert Toupin,
Clément Trudel.
- Attraits :
Collège de L'Assomption ; fondé en 1832 ; loge dans des bâtiments érigés en 1869 et 1892.
Église de L'Assomption (1819) ; façade actuelle et décoration de la voûte (1863-1864) par Victor Bourgeau ; nef à 3 vaisseaux ; mobilier liturgique (1834) par Urbain Brien dit Desrochers ; orgue Casavant (1926).
Maison Archambault (vers 1780).
Maison Leroux (anglo-normand, 1830) ; devenue centre d'hébergement, elle est malheureusement détruite en 1995.
Palais de justice (1811-1822) ; 255, 259, 265, rue Saint-Étienne (chemin du Roy) ; utilisé comme hôtel-de-ville (1857-1929) ; le plus ancien bâtiment au Québec à avoir été utilisé comme palais de justice de comté encore debout en 2019 ; rénovation (1860) d'après des plans de Victor Bourgeau ; loge l'Oasis du Vieux Palais de Justice ; classé monument historique en 1973. Mis en vente en 2019 au prix 500 000 $. La croyance populaire veut que cet immeuble soit hanté par l'esprit d'un déserteur qui ne voulait pas participer à la Première Guerre mondiale (1914-1918)
Centres culturels -
Théâtre Hector-Charland (664 fauteuils) ; 225, boulevard L'Ange-Gardien.
- Sports -
Golf ; un parcours de 18 trous (Le Portage).
- Économie -
- Toponymie -
L'Assomption est une fête catholique célébrée le 15 août pour rappeler l'élévation de la Bienheureuse Vierge Marie au ciel.
Saint-Gérard-Majella ; Mgr Louis-Joseph-Napoléon-Paul Bruchési, évêque de Montréal (1897-1939), ayant assisté en 1904, à la canonisation de Gérard Majella, voulut mettre une paroisse de son diocèse sous le patronage de ce saint.
Saint-Pierre-du-Portage-de-l'Assomption, nom originel de la paroisse rappelait le souvenir de Pierre Le Sueur, sulpicien (1684-1752), premier curé de la paroisse (1724-1742) ; portage, dans cette appellation, fait allusion au portage que les Amérindiens effectuaient pour éviter de contourner la presqu'île formée par un méandre de la rivière à cet endroit.
- Repères géographiques -
Sur le versant gauche du bassin du Saint-Laurent.
Au sud de Joliette, sur la rivière l'Assomption.
Diocèse de Montréal.
Municipalité régionale de comté de L'Assomption (siège social).
Communauté métropolitaine de Montréal-CMM.
Région touristique de Lanaudière.
- Accès : Route 344 x Route 339 via Autoroute de la Rive-Nord (40) et Route 343.
Carte 10.
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