Laberge (Louis)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Homme de métier (mécanicien en aéronautique) et syndicaliste né en 1924 à Sainte-Martine.
Agent d'affaires de l'Association internationale des machinistes (1948-1956).
Président du Conseil des métiers et du travail de Montréal (1956-1964).
Président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec-FTQ (1964-1991).
En 1972, une injonction ordonne le retour au travail des employés en grève du secteur public québécois ; reconnu coupable d'outrage au tribunal pour avoir incité les travailleurs à ne pas respecter cette injonction, il est condamné à un an de prison en même temps que Marcel Pepin et Yvon Charbonneau, puis emprisonné à la prison de Orsainville le 9 mai 1972 ; la décision du tribunal est maintenue par la Cour d'appel du Québec-CAQ et la Cour suprême refuse d'entendre son appel.
Assistant à une assemblée syndicale, le 29 mai 1974, à L'Assomption, il incite les travailleurs du fabricant d'appareils ménagers, Hupp Canada, à faire une grève du zèle ; accusé de méfait et d'incitation à la violence, il est reconnu coupable et condamné à 3 ans de prison par le juge Marcel Nichols de la Cour supérieure du Québec-CSQ le 30 mai 1975 ; ce jugement porté en appel est cassé par la Cour d'appel du Québec-CAQ qui ordonne la tenue d'un nouveau procès ; ce procès débute en juin 1978, mais après deux jours d'audition, le ministre de la Justice du Québec, Marc-André Bédard, invoquant des articles de journaux préjudiciables aux droits de l'accusé, ordonne l'abandon des procédures. Président fondateur du Fonds de solidarité des travailleurs du Québec en 1984.
Décès en 2002 à Montréal.
- Distinctions -
Prix Gérard-Tremblay du département des relations industrielles de l'Université Laval.
Officier de l'Ordre national du Québec-OONQ (1988).
Doctorat honoris causa de l'Université du Québec à Montréal (1994).