Lacroix (Vincent)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Homme d'affaires originaire de Magog né vers 1970.
Études à l'Université de Sherbrooke (maîtrise en finance).
Travaille comme analyste en réoartition d'actifs à la Caisse de dépôt et placements de la province de Québec (1991-1995). Vice-président de Maximum Capital (1995-1997) puis il se joint à la firme Maxima Capital en 1995.
Siégeait au conseil d'administration d'Eurobourg, la filiale suisse de la compagnie Norbourg.
À l'automne 2006, il se réfugie sous la Loi des arrangements avec les créanciers.
En 2006, le fisc lui réclame 22,4 millions $ et le syndic de la faillite de Norbourg lui réclame 36 millions $ pour des sommes qui lui auraient servi à acheter des biens personnels et un bloc d'actions de 7,8 millions $ de Ressources Dianor.
Vers la fin de 2006, Lacroixdemande l'aide juridique, affirmant qu'il n'a pas les moyens de se payer un avocat. Sa demande est refusée à trois reprises.
En 2007, il subit son procès sous 51 accusations de manipulation de fonds communs, et falsification de documents fraudant ainsi 9 200 investisseurs.
En février 2007, il demande à la Cour du Québec d'obliger l'État à lui payer un avocat.
Le 11 décembre 2007, Lacroix est reconnu coupable aux 51 accusations déposées contre lui.
Le 28 janvier 2008, le juge Claude Leblond condamne Lacroix à 12 ans moins un jour de prison et à 250 000 $ d'amende ; Lacroix indique qu'il fera appel du verdict et de la condamnation devant la Cour supérieure du Québec.
Arrêté par la GRC le 18 juin 2008, il doit répondre à 200 autres accusations de fraude, fabrication et utilisation de faux documents.
En 2009, il reconnaît sa culpabilité aux 200 accusations et il est condamné à 18 ans de prison pour fraude.
Le 27 janvier 2011, il est libéré sous conditions après avoir purgé le sixième de sa peine (3 ans) derrière les barreaux ; cette libération pousse le gouvernement conservateur du Canada à proposer la Loi modifiant la Loi sur le système correctionnel ; cette nouvelle loi abolit le droit à une libération conditionnelle au sixième de la peine.
Le 20 février 2012, le juge Martin Castonguay de la Cour supérieure du Québec refuse de le libérer de sa faillite comme il le demandait, mais suite à l'opposition de l'Agence du Revenu du Québec et du Syndic de faillite Ernst & Young, le juge Castonguay prolonge à 10 ans la période à la fin de laquelle il pourra être libéré de ses dettes selon la Loi des arrangements avec les créanciers.
Le 7 février 2014, Lacroix bénéficie d'une libération conditionnelle ; il doit cependant effectuer des travaux bénévoles en milieu défavorisé.
Le 20 septembre 2021, Dans une décision relativement à la liberté de Lacroix, la Commission estime justifiée la mise en place d'un encadrement plus significatif de Lacroix, le temps que soit évaluée la situation». La Commission croit cependant que Lacroix doit demeurer en maison de transition pour encore trois mois.
Le 24 septembre 2021, Lacroix est de nouveau arrêté pour avoir tenu, le 27 août 2021 des propos menaçants à l'endroit de l'un de ses voisins ; selon la Commission des libérations conditionnelles, le comportement (de Lacroix) constitue un bris des conditions usuelles de mise en liberté, soit de respecter la loi et de ne pas troubler l'ordre public.
Voir Québec (province). Scandales. Affaire Norbourg.