Lafrenière (Robert)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Policier.
Sous-ministre de la Sécurité publique du Québec (-Mars 2011).
Le 17 avril 2009, l'UPAC arrête 14 personnes et les accusent d'avoir participé à un stratagème de corruption à Macouche.
Chef de l'Unité permanente anticorruption-UPAC du ministère de la Justice du Québec (16 mars 2011-2 novembre 2018).
Le 17 mai 2012, Frank Zampino, ex-président du Comité exécutif de la ville de Montréal et 8 autres personnes sont arrêtées à la suite des révélations relatives au Faubourg Contrecoeur. Monsieur Zampino sera blanchi six ans plus tard.
Le 27 février 2013, L'UPAC arrête 5 personnes à la suite d'une enquête sur l'octroi du contrat de construction du campus Glen du Centre universitaire de santé McGill-CUSM. L'ex-Président directeur général, Arthur Porter, un ami de Philippe Couillard, est ciblé par l'UPAC.
Le 9 mai 2013, l'UPAC arrête 37 personnes à Laval dans le cadre d'une opération appelée Honorer ; l'ex maire de Laval, Gilles Vaillancourt se retrouvera derrière les barreaux quelques années plus tard.
Le 17 juin 2013, Le maire de Montréal, Michael Applebaum est arrêté et accusé de corruption pour avoir accepté des pots-de-vin pour modifier le zonage en vue de faciliter deux transactions immobilières.
En 2015, Madame Anick Murphy est nommée directrice des poursuites criminelles et pénales-DPCP.
Le 4 novembre 2020, jour des élections générales aux États-Unis, Madame Murphy annonce qu'elle quittera son poste de directrice des poursuite criminelles et pénales à compter de février 2021.
Comparaissant devant la Commission Charbonneau, Monsieur Lafrenière souhaite la création de trois nouvelles infractions au Code pénal : collusion, production de faux documents et utilisation de prête-noms.
Le 16 décembre 2015, Monsieur Lafrenière réitère se volonté de voir l'UPAC obtenir sa pleine autonomie par une loi qui en ferait un corps de police indépendant, ce qui permettrait notamment d'aller chercher directement dans les banques de données policières, d'avoir un rapport d'égal à égal avec les autres corps policiers nationaux et internationaux ; la structure actuelle de l'UPAC fait en sorte, entre autres, que M. Lafrenière n'a pas le pouvoir hiérarchique sur les policiers de l'Escouade Marteau dans son équipe, puisque ces policiers relèvent toujours de la Sûreté du Québec-SQ. Monsieur Lafrenière souhaite que l'UPAC puisse mettre la main sur les millions $ qui ont été volés aux contribuables dans des manoeuvres frauduleuses et qui sont cachés un peu partout sur la planète ; 33 ententes mutuelles d'assistance judiciaire avec des corps de police internationaux sont en marche.
À la fin de 2015, la rumeur circule à l'effet que Me Sonia Lebel, la procureur de l'État devant la Commission Charbonneau puisse prendre la tête de l'UPAC au départ de Monsieur Lafrenière ; cette rumeur est niée par la principale intéressée comme étant sans aucun fondement.
Celle-ci a été nommée procureure de la Couronne le 1er décembre 2015.
Le 17 mars 2016, 7 personnes sont arrêtées ; dont les l'ex ministres Nathalie Normandeau et Marc-Yvan Côté en vertu de mandats d'arrestation exécuté à leur domicile par l'Unité permanente anti corruption-UPAC ; madame Normandeau est accusée de complot, de corruption, de fraude envers le gouvernement et d'abus de confiance et Marc-Yvan Côté est accusé de complot de corruption, de fraude envers le gouvernement et d'abus de confiance.
Depuis sa création, l'UPAC a procédé à 164 arrestations. Monsieur Lafrenière souhaite que l'UPAC devienne un corps de police autonome et indépendant.
Le 6 avril 2016, le mandat de Monsieur Lafrenière comme chef de l'UPAC est reconduit pour 5 ans par le gouvernement.
Le 30 novembre 2017, Marcel Forget commissaire adjoint de l'UPAC intente une action de 2 millions $ contre le gouvernement pour congédiement illégal.
Le 16 mars 2018, l'UPAC arrête l'ex-maire de Terrebonne, Jean-Marc Robitaille ainsi que 4 membres de sa garde rapprochée et les accuse de corruption et d'abus de confiance pour avoir accepté des cadeaux de la part d'entrepreneurs qui obtenaient des contrats de la ville de Terrebonne.
Le 6 juin 2018, le Parti québécois-PQ accuse Monsieur Lafrenière d'avoir menti concernant l'enquête sur les allégations de versements de commissions secrètes à trois collecteurs de fonds libéraux ; l'UPAC avait nié la veille que des arrestations avaient été reportées dans ce dossier. Elle réagissait à la publication d'un reportage du Journal de Montréal selon lequel le Parti québécois-PQ posséderait la preuve que l'UPAC devait bel et bien procéder à des arrestations en avril 2016.
Le 2 septembre 2018, François Legault, chef du Parti Coalition Avenir Québec-CAQ, déclare que le poste de Monsieur Lafrenière à l'UPAC serait réévalué comme ceux des directeurs de la Sûreté du Québec-SQ et du Service de Police de la Ville de montréal-SPVM si son parti prenait le pouvoir lors des élections provinciales du 1er octobre 2018.
Le 28 septembre 2018, le directeur des poursuites criminelles et pénales déclare que les mandats de perquisitions exécutés contre le député Guy Ouellette n'étaient pas valides ; pour monsieur Lafrenière, ceci constituait une véritable giffle. À noter que Ouellette n'a pas encore été accusé de quoi que ce soit.
Le 1er octobre 2018, le jour de la tenue des élections provinciales suivie de l'accession au pouvoir de la Coalition Avenir Québec-CAQ qui annonçait la remise en question de la fonction de Monsieur Lafrenière ; le problème des relations de travail à la Sûreté avaient fait la manchette. Monsieur Lafrenière annonce qu'il quittera ses fonctions le 2 novembre 2018 il ne donne aucune explication (sauf qu'il a atteint l'âge de 65 ans) pour cette démission exécutoire avant la fin de son mandat qui devait se terminer en 2021.
Le 11 septembre 2020, Le Journal de Montréal (page 13) rapporte que, lors d'une action en dommages de 2 millions $ intentée par Marcel Forget, l'ancien adjoint de monsieur Lafrenière, pour des événements allégués survenus dans la foulée de la publication d'un reportage du bureau d'enquêtes du Journal de Montréal ; ce reportage révélait que monsieur Forget avait servi d'intermédiaire pour la vente d'actions de l'entreprise Newtech alors qu'il ne possédait pas un permis de courtier et qu'il était officier en exercice à la Sûreté du Québec. Il y est mentionné que Monsieur Lafrenière témoignera pour la première fois sur la gestion de l'UPAC pendant la crise de confiance qu'avait traversée son organisation trois ans auparavant.
(Sources : entre autres : Journal de Montréal, 2 octobre 2018, page 24)