Malo (Ronald)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Le 15 janvier 2012, le cadavre de Ronald Malo, 80 ans, est découvert ensanglanté sous son tracteur dans sa grange de Verchères ; son voisin, Rolland Belzil, 70 ans, est soupçonné d'être l'auteur du meurtre. Malo aurait subi 29 coups de couteau ; après le meurtre, Belzil aurait tenté de s'en prendre à madame Malo, mais la porte de la résidence étant barrée et Madame Malo n'ayant pas répondu aux coups de sonnette, il se serait rendu à l'hôtel-de-ville de Verchères où il aurait attaqué à coups de couteau de cuisine Luc Forcier, le directeur général de la municipalité et l'adjoint de celui-ci, Martin Massicotte ; ces derniers s'en tirèrent avec des lacérations à la tête ; le chef des pompiers a réussi à immobiliser Belzil qui affirmait qu'il avait réglé le cas de Malo.
Après son arrestation, Belzil est jugé apte à subir un procès, mais plus tard, un psychiatre a conclu que Belzil n'était pas en mesure de juger de ce qu'il faisait au moment des crimes.
Belzil est ensuite accusé de tentatives de meurtre à l'endroit de Luc Forcier et de Martin Massicotte.
Après sa comparution, Belzil est envoyé à l'Institut Philippe-Pinel pour déterminer s'il est apte à subir son procès ; selon l'avocate de la famille Malo, Me Christine Duchaine , à l'Institut il aurait affirmé «avoir manqué son coup parce qu'il en avait eu juste un»
Les relations entre Malo et Belzil étaient mauvaises depuis que Malo avait vendu une terre à Belzil et avait conservé une grange et un terrain à côté de la terre vendue dont Belzil disait qu'elle était contaminée ; de plus, Isabelle Malo, belle-fille de Ronald Malo, affirme que «le comportement de Belzil avait changé après que sa mère eut repoussé ses avances en 1997 elle dit «Ma mère était au bord de l'eau et Rolland est arrivé par en arrière et lui a pris les seins. Il lui a dit :«tu vas m'appartenir deux, trois fois par semaine... Après cet incident, il s'est dit qu'il allait nous faire payer».
Belzil ayant menacé Malo de mort, ce dernier et sa famille avaient obtenu des ordonnances qui devaient l'empêcher de s'en prendre à la famille Malo.
Au printemps, Belzil a érigé un muret de terre le long de la propriété de Malo causant ainsi une inondation du terrain de celui-ci ; une mise en demeure avait été envoyée à Belzil de défaire ce muret ; ce qui l'aurait enragé davantage.
En janvier 2013, la Cour du Québec déclare Belzil non criminellement responsable parce que , selon le psychiatre qui l'a évalué, il souffrait d'un trouble délirant persécutoire, possiblement aussi d'une démence et d'un problème d'alcool.
Belzil demeure détenu à l'Institut Pinel de Montréal.
En juin 2014, la Commission d'examen des troubles mentaux a donné son aval pour des sorties, notamment pour assister à des rencontres AA et pourdes sorties de 12 heures avec son frère ; ces sorties terroriseraient la famille de Malo qui craint que Belzil ne vienne terminer ce qu'il avait commencé avant le drame en harcelant ses voisins
Le 22 janvier 2015, La Presse rapporte que la famille de Ronald Malo intente une poursuite de 760 000 $ contre Rolland Belzil et son épouse Lyse Legault ; selon la famille Malo, Lyse Legault aurait permis et même encouragé les agissements de son mari.
(La Presse, 22 janvier 2015, page A10)