Mascouche (municipalité de ville)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Superficie - 107,95 km2.
- Gentilé - Mascouchois, oise.
- Éphémérides -
1731 (10 avril) Concession d'une partie de la seigneurie (2 lieues de front à prendre en arrière de la seigneurie de Terrebonne (4) sur 2 lieues de profondeur) à l'abbé Louis Lepage*de Sainte-Claire qui la nomme seigneurie des Plaines (4a).
1732 (22 août) Concession d'un arrière-fief (8 arpents de front sur 2 lieues de profondeur) par l'abbé Louis Lepage à son frère Germain Lepage de Saint-Germain, qui le nomme Sainte-Claire.
1745 (15 janvier) Vente de la seigneurie des Plaines par l'abbé Louis Lepage de Sainte-Claire à Louis de La Corne de Chaptes.
1750 Fondation d'une mission catholique.
1761 Ouverture des registres de la paroisse Saint-Henri-de-Mascouche.
1765 (1 mars) L'arrière-fief Sainte-Claire appartient aux héritiers de Germain Lepage de Saint-Germain, Germain Lepage de Saint-François, Alexandre Lepage et Marguerite Lepage, épouse de Pierre Raby.
1791 La seigneurie des Plaines (4a) appartient à Jacob Jordan.
1831 (20 juillet) Érection canonique de la paroisse Saint-Henri-de-Mascouche ; son territoire couvre une partie de la seigneurie de L'Assomption.
1845 (8 juin) Constitution de la municipalité de la paroisse de Saint-Henri-de-Mascouche.
1847 (1 septembre) Abolition de la municipalité de la paroisse de Saint-Henri-de-Mascouche.
1854 (18 décembre) Abolition du régime seigneurial.
1855 (1 juillet) Constitution de la municipalité de la paroisse de Saint-Henri-de-Mascouche.
1923 La population de la paroisse est de 1 900 âmes.
1942 (11 février) Fondation de la Caisse populaire de Mascouche.
1950 Érection canonique de la paroisse Notre-Dame-du-Rosaire.
1952 (9 novembre) Incendie du collège.
1971 (9 janvier) Saint-Henri-de-Mascouche abrège son nom en Mascouche.
1972 Érection canonique de la paroisse Saint-Benoît.
1990 La population est de 21 285 habitants.
1997 (7 décembre) Tragédie mortelle ; accident aérien ; collision entre un avion Cessna 172 et un avion Cessna 150, près de l'aéroport de Mascouche ; bilan : 4 morts, Sylvain Lockeed, 40 ans, pilote du Cessna 150 et son passager non identifié, ainsi que les deux occupants du Cessna 172, Stéphane Lebrun, 33 ans, instructeur de vol et son élève, Daniel Frigon, 22 ans.
2000 La population est de 29 856 habitants.
2004 (8 avril) L'Université du Québec à Montréal annonce qu'elle achète le terrain d'environ 2400 m2 comprenant une zone de conservation, une forêt, une ferme , le manoir construit en 1830 et une école construite en 1956.
2010 La population de Mascouche est de 39 362 habitants.
(8 novembre) Le maire de Mascouche, Richard Marcotte, annonce qu'il part pour quelques jours «afin de se consacrer à sa défense et à la restauration de sa réputation» ; le maire a été éclaboussé par des allégations de conflit d'intérêt et sur ses liens entre lui et la firme Transport et Excavation Mascouche, une entreprise de construction appartenant à Normand Trudel. Cette entreprise aurait obtenu près de 40 M $ de travaux de la ville entre 2000 et 2009 ; cet entrepreneur aurait déboursé plusieurs milliers de dollars pour payer des travaux à la résidence du maire ; un autre entrepreneur affirme sous couvert d'identité que monsieur Marcotte lui aurait demandé de lui fournir gratuitement une maison. Le maire nie toutes ces allégations.
(18 novembre) Le maire est désavoué par son parti, Ralliement Mascouche, qui l'expulse de ses rangs le forçant ainsi à siéger comme indépendant. Il refuse de démissionner.
2011 (Janvier) Le quotidien La Presse révèle que la Ville de Mascouche avait versé en 2007 401 000 $ à la compagnie de Normand Trudel pour le déneigement des bornes d'incendie de son territoore soit 650 l'unité.
Les vérificateurs du ministère des Affaires municipales épluchent les dossiers et contrats de la municipalité.
2012
(20 avril) Le maire de Mascouche, Richard Marcotte est arrêté par l'escouade Marteau de l'Unité anti corruption-UPAC à son retour de vacances à Cuba. Monsieur Marcotte aurait bénéficié des largesses d'entrepreneurs et d'ingénieurs telque avoir reçu un cadeau de 10 voyages de terre livrés par Transport et Excavation Mascouche de Normand Trudel qui fait également face à des accusations dans cette affaire.
( 5 juin) Un rapport du ministère des Affaires municipales du Québec critique sévèrement le processus d'octrois des contrats suivi de janvier 2009 à octobre 2010 par la ville de Mascouche dirigée par le maire Richard Marcotte le tout contrairement aux dispositions de la Loi des cités et villes du Québec concernant l'octroi des contrats.
(9 juillet) Richard Marcotte fait irruption à la séance du conseil municipal de Mascouche sous les huées d'une centaine de citoyens qui crient «Dehors Marcotte». Escorté par la police, il prend son siège dans le vacarme jusqu'à ce que la maire suppléante, Lise Gagnon, lui demande de sortir ce qu'il fait prestement entouré de policiers. Comme il n'avait pas siégé au cours des deux séances précédentes du conseil municipal et que , s'il n'avait pas siégé le 9 juillet, il était susceptible d'être destitué pour absence dépassant 90 jours ; pendant le peu de temps où il a siégé, il a affirmé qu'il resterait maire jusqu'aux prochaines élections soit celles de novembre 2013. Le salaire du maire de Mascouche est de 95 000 $ par année et à son retrait pour quelque raison que ce soit, il a droit à une pension annuelle calculée à raison de 2 % par année de service.
(15 novembre) Le gouvernement du Parti québécois (Pauline Marois) propose un projet de loi qui vise à interdire à quiconque est l'objet d'une poursuite criminelle de siéger comme conseiller ou maire d'une municipalité. Ce projet ne vise pas nommément Monsieur Marcotte, mais il est évident que la première personne à qui la loi s'appliquerait serait Monsieur Marcotte quicontinuera de recevoir son salaire qu'il devra rembourser s'il est reconnu coupable des infractions criminelles qu'on lui a reprochées.
(30 novembre) Richard Marcotte démissionne de son poste de maire de Mascouche avec une indemnité de départ d'environ 160 000 $.
2013
La population de Mascouche est de 44 424 habitants.
(19 avril) Le directeur général des élections a distribué 50 constats d'infraction en lien avec le financement du parti de l'ancien maire de Mascouche, Richard Marcotte. Il a également distribué 23 constats contre 6 personnes accusées d'avoir participé au remboursement des contributions illégales.
2015 (9 janvier 2015)
Le 9 janvier 2015, les cadavres d'un homme et d'une femme sont découverts recouverts de neige dans la boîte d'une camionnette à Mascouche. Le 14 janvier 2014, la police confirme qu'il s'agit des cadavres de Martin Bélair et de sa conjointe Nancy Beaulieu respectivement propriétaire et gérante du bar de danseuses Cabaret Flamingo de Saint-Hyacinthe. Les deux personnes avaient été portées disparues le 7 janvier 2015.
Le 20 mars 2016, The Gazette rapporte que Francis Yergeau, 37 ans et Giuseppe de Leto, 34 ans ont été arrêtés à Acton Vale puis accusés des meurtres prémédités de Nancy Beaulieu et de Martin Bélair.
2020 (21 novembre 2020)
Le manoir seigneurial (seigneurie de Repentigny - XVIIIe siècle ou fin des années 1700) est démoli ; la ville en était devenue propriétaire en 2015. Les pompiers avaient signalé à la ville la dangerosité du bâtiment qui selon eux, il était devenu irrécupérable surtout en raison de la présence de jeunes squatteurs dans cet immeuble abandonné.
2021 (21 juin 2021) Une tornade s'abat sur la municipalité ; bilan : dommages matériels aux maisons et un décès. (21 juin 2021) Francis Yergeau, 39 ans, est reconnu coupable des meurtres prémédités de Martin Bélair et Nancy Beaulieu ; la Couronne demande que Yergeau soit condamné à deux peines consécutives de prison à perpétuité sans possibilité de libération avant d'avoir purgé 50 ans de sa peine derrière les barreaux ; les meurtres auraient été perpétrés à coups de fusil le 6 janvier 2015.
- Patrie -
Jean-Louis Beaudry.
Georges Delfosse.
Hubert Murray.
Jean-Marie Rochon.
Joseph Roy.
- Attraits :
Église Saint-Henri (XIXe siècle) ; 3 toiles du peintre Georges Delfosse ; quatre tableaux de l'abbé J.-B. Rioux; orgue Casavant (1905).
Maison Renault(architecture de type français ; 1740) construite par le marchand Michel Renault ; rénovée par l'archéologue Laurent Girouard qui a ajouté 3 lucarnes et une deuxième porte d'entrée sans briser l'harmonie générale de la façade en pierres (épaisseur 26 pouces ou 66 cm à 34 pouces ou 86 cm) de la maison ; Monsieur Girouard a ajouté une ralloailenge à la maison de pierre originelle construite sur un terrain de 35 000 pieds2 ou 3 251 mètres2 traveresé par un ruisseau avec chute et planté de plusieurs arbres mature ; une ancienne grange est située à l'arrière de la maison ; l'ensemble a été acquis en 1992 par Julien MacKaye et son épouse Monique.
Framboisière touristique.
Jardins Moore.
- Sports -
Équitation.
Golf ; un parcours de 18 trous.
- Services -
Aéroport municipal.
Pont du Chemin Saint-Pierre construit en1915; circulation quoidienne : 1 044 véhicules dont 37 % de camions.
- Toponymie -
Mascouche serait selon certains une déformation mot amérindien composé de maskwa signifiant «ours» et koch signifiant «petit», le tout signifiant «petit ours» ; selon d'autres, Mascouche serait une transformation de maskutew, un mot amérindien signifiant «plaine unie», qui est descriptif de la topographie de la région ; pourrait aussi être issu de l'amérindien maskichi signifiant «foin», «herbe». A parfois été épelé Machecouche (Le mythe de Napoléon au Canada français, Serge Joyal, page 127, Del Busso, 2014)
Autrefois appelé Mascouche du Page, Page provenant du patronyme du seigneur de Terrebonne, Louis Lepage.
- Repères géographiques -
Sur le versant gauche du bassin du Saint-Laurent.
Au sud-sud-ouest de Joliette, sur la rivière Mascouche.
Diocèse de Joliette.
Division administrative seigneuriale de Montréal-DASM.
Municipalité régionale de comté des Moulins.
Communauté métropolitaine de Montréal-CMM.
Région touristique de Lanaudière.
- Accès : Route 125 x Autoroute 25 x Autoroute 640.
Carte 10.
Carte 10 sur Google Maps