Mathieu (Rhéal)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Employé de laboratoire né en 1948.

Membre du groupe Vallières-Gagnon du Front de libération du Québec-FLQ appréhendé le 27 août 1966 alors que le groupe planifiait un hold-up au cinéma Jean-Talon de Montréal.
lI est condamné à 9 ans et 6 mois de prison pour homicide involontaire relativement à la mort de Thérèse Morin, tuée le 5 mai 1966 à Montréal, dans l'explosion d'une bombe livrée par Gaétan Desrosiers aux bureaux de la direction du fabricant de chaussures La Grenade dont les employés sont en grève. Il a aussi été condamné pour l'explosion d'une bombe à l'usine de la Dominion Textile où Jean Corbo, un membre du FLQ est tué.
L'un des 23 détenus dont le FLQ demande la libération en échange de celle de James Richard Cross en 1970.
Obtient le pardon en 1993.
La police croit que Mathieu serait le fondateur de la Brigade d'autodéfence du Français- BAF vers l'an 2000.
Arrêté le 19 octobre 2000, il est accusé le lendemain de trois attentats à la bombe contre trois cafés de la chaîne Second Cup situés sur le plateau Mont-Royal ; reconnu coupable d'attentats à la bombe contre trois cafés de la chaîne Second Cup et de possession d'armes, il est cependant acquitté de 6 autres accusations qui pesaient contre lui; condamné à 6 mois de détention, il doit se soumettre à des prélèvements génétique pour la banque d'ADN de la police.
En 2001, il est condamné à quelques mois de prison.
Il est soupçonné d'être le fondateur de la Brigade d'autodéfense du français qui s'attaque aux commerces qui affichent une raison sociale anglophone.
Accusé d'avoir, entre le 22 novembre 1999 et le 31 août 2000, commis des méfaits contre le bureau de Me Brent Tyler, un avocat représentant des contestataires de la Charte de la langue française, et d'avoir posé des substances explosives au Green Shop, Bargain Shop, Bill's Plumbing, des commerces portant des noms anglais.
Le 27 juillet 2001, il demande à la Cour d'appel d'ordonner un nouveau procès.
Au mois de juin 2015, alors qu'il veut se rendre en France, on lui refuse l'embarquement et c'est ainsi qu'il apprend que son nom est inscrit sur la No Fly list (interdiction de voler) établie par le Département de la Sécurité Intérieure des États-Unis ; c'est dire que si l'avion qu'il veut prendre doit passer au-dessus du territoire américain, ne fusse que pour quelques minutes au-dessus de la pointe du Maine, on lui refusera l'embarquement.
Voir Québec (province). Crises. Crise d'octobre 1970.

  • Crédits -


Dictionnaire du cinéma québécois (Michel Coulombe et Marcel Jean, Boréal, 1988)

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