Normandeau (Nathalie)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Politologue née en 1968 (8 mai 1968) à Maria.
Études au Séminaire Saint-Augustin de Québec et à l'Université Laval à Québec-ULQ (baccalauréat en sciences politiques et certificat d'études africaines).
Membre du personnel du cabinet du Premier ministre du Québec, Robert Bourassa (1988-1992).
Maire de la municipalité de Maria (Gaspésie, 1995-1998).
Députée du Parti libéral du Québec-PLQ de Bonaventure à l'Assemblée nationale du Québec-ANQ (1998-2011).
Ministre déléguée au Développement régional et Tourisme (2003-2005), ministre responsable de la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (2003-2008), ministre des Affaires municipales (2005-2009) et vice-première ministre du Québec (2007-2011). Ministre des Ressources naturelles et de la Faune et ministre responsable d'Hydro-Québec (2009-2011), ministre des Affaires intergouvernementales (2010-2011), vice-première ministre et ministre responsable du Plan Nord dans le cabinet de Jean Charest.
En décembre 2010, l'Assemblée législative adopte un code d'éthique selon lequel, un ancien ministre qui a quitté ses fonctions doit se comporter de façon à ne pas tirer «d'avantages indus» ; les anciens ministres qui ont travaillé à une négociation ou à une opération particulière ne peuvent agir pour le compte d'autres personnes relativement à la même négociation ou opération ; il ne doivent pas «donner à quiconque des conseils fondés sur de l'information non disponible au public, dont ils ont pris connaissance dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de leurs fonctions ministérielles ; ce code d'éthique est entré en vigueur le 1er janvier 2012.
Le 9 octobre 2010, Lino Zambito déclare à la Commission Charbonneau qu'il avait organisé une soirée de financement pour Madame Normandeau et avait récolté 110 000 $ en usant du stratagème de prête-noms pour contourner les limites légales des contributions politiques par des entreprises de génie ou de construction
Le 6 septembre 2011, Madame Normandeau démissionne comme députée et comme ministre pour des raisons personnelles et abandonne la politique.
En janvier 2012, Madame Normandeau accepte un poste de vice-présidente au développement stratégique de la firme d'experts comptables Raymond Chabot Grant Thornton ; les dispositions du Code d'éthique relativement à l'embauche ne s'applique pas rétroactivement à Madame Normandeau qui avait quitté la politique le 6 septembre 2011.
Le 8 octobre 2013, Madame Normandeau est visée par le directeur général des élections pour «financement illégal dans une activité de financement, en octobre 2008, au bénéfice du Parti libéral du Québec (PLQ) et plus spécifiquement de l'ex-vice-première ministre Nathalie Normandeau.»
En juin 2014, Elle comparaît devant la Commission Charbonneau.
Le 17 mars 2016, elle est l'objet d'un mandat d'arrestation exécuté à son domicile par l'Unité permanente anti corruption-UPAC ; elle est accusée de complot, de corruption de fonctionnaires, de fraude envers le gouvernement et d'abus de confiance ; ses co-accusés sont Marc-Yvan Côté, Bruno Lortie, ex chef de cabinet de Madame Normandeau, François Roussy, ex-maire de Gaspé, France Michaud et Mario W. Martel de la firme Roche et Ernest Murray responsable du bureau du Parti québécois dans la circonscription de Charlevoix ; des Gaspésiens ont entrepris de ramasser des fonds pour aider Madame Normandeau à assumer sa défense.
À la suite de sa mise en accusation, elle est congédiée par le poste de radio FM 83 de Québec dont elle coanime l'émission du midi avec Éric Duhaime.
En août 2016, elle est embauchée par le poste de radio BLVD-102.1, une station de la ville de Québec pour animer, avec Marc-André Lord l'émission 100 % Normandeau une émission de deux heures diffusée en fin d'après-midi, à l'heure du retour à la maison ; le Gouvernement du Parti libéral a donné instruction aux députés et ministres libéraux de ne pas participer à l'émission de Madame Normandeau ; Madame Normandeau déchire sa carte de membre du Parti libéral. (Le Devoir, 7 septembre 2016, page A3). Lors de sa première émission, elle fustige l'Unité permanente anti corruption-UPAC ; elle réaffirme qu'elle n'a pas commis d'acte criminel ; elle décrète qu'à son émission, «Jamais vous n'entendrez une entrevue avec un député ou un ministre du Québec».
Le 9 août 2019, Le Journal de Montréal rapporte que Madame Normandeau, qui est toujours en attente de procès en lien avec du financement illégal de partis politiques, renonce à son micro du poste BLVD 102.1 de Québec pour se consacrer à la rédaction d'un livre qui portera sur son arrestation.
Le 30 août 2019, le Directeur des poursuites criminelles et pénales-DPCP du Québec annonce qu'il abandonne la moitié (sept) des accusations qui pèsent contre madame Normandeau ; il reste les accusations d'abus de confiance, de fraude envers le Gouvernement, de souscription à une caisse électorale de la part d'entrepreneurs et d'actes de corruption dans les affaires municipales.
Le 5 septembre 2019, Le Journal de Montréal rapporte qu'un lieutenant membre de la Sûreté du Québec-SQ affecté à l'Unité Permanente anti corruption-OPAC, fait l'objet de mesures disciplinaires pour des gestes qu'il aurait commis pendant l'enquête qui visait notamment Madame Normandeau.
Le 9 janvier 2020, Madame Normandeau demande l'arrêt des procédures contre elle en raison du délai déraisonnable dont la Couronne s'est rendue responsable dans la poursuite de la procédure.
Le 25 septembre 2020, Le juge André Perreault de la Cour du Québec ordonne l'arrêt des procédures contre Madame Normandesu et ses co-accusés en raison des délais déraisonnables (52 mois au-dessus du plafond de 18 mois entre la mise en accusation et le début du procès) établis par l'arrêt Jordan de la Cour suprême du Canada) dont les accusés ne sont aucunement responsables ; selon le juge, le droit des accusés à un procès dans un délai raisonnable a été violé. Le juge conclut que la saga judiciaire entourant les appels interlocutoires prend sa source dans les fuites (...) Le directeur des poursuites criminelles et pénales-DPCP a bien tenté d'atténuer, mais il a dû se contenter d'être à la remorque des inconduites policières dans le dossier des requérants».
En conclusion, Madame Normandeau déclare «On m'a volé 4.5 ans de ma vie».
Le ou vers le 26 octobre 2020, Le directeur des poursuites criminelles et pénales-DPCP annonce qu'il n'en appellera pas de la décision du juge Perreault.
(Le Journal de Montréal, 29 septembre 2020, page 6)
Le 23 novembre 2021, The Gazette révèle que Madame Normandeau a intenté une poursuite de 2,5 millions $ en réparations à la suite des accusations portées contre elle en 2016.
Députée et ministre démissionnaire du Parti libéral du Québec-PLQ (2011).