Quesnel (Serge)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Gangster né en 1970.
Tueur à la solde du gang des Hells-Angels.
En 1993, alors qu'il est détenu au pénitencier de Donnacona, Serge Quesnel tente d'assassiner Michel Landry, un codétenu ; ses 3 coups de pic artisanal ne font que blesser la victime.
Arrêté le 1er avril 1995, il signe avec le Gouvernement du Québec un contrat de délateur en vertu duquel il recevra un salaire de 500 $ par semaine de 1995 à 2010, une sentence réduite pour 5 meurtres et un programme de réhabilitation ; en échange, il accepte de témoigner contre Maurice «Mom» Boucher, Louis «Mélou» Roy et Richard «Rick» Vallée.
Quesnel admet avoir tué 5 personnes
Richard Jobin, le 9 septembre 1993 à Sainte-Foy,
Martin Naud, garagiste le 20 octobre 1993 à Sainte-Foy,
Jacques Ferland le 19 janvier 1995 à Grondines,
Claude «le Pic» Rivard, le 3 février 1995 à Pointe-aux-Trembles (Neuville), et
Richard «Chico» Delcourt le 3 mars 1995 à Saint-Casimir.
Il admet également avoir participé à 13 complots pour meurtre ; il est condamné à l'emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 12 ans de sa peine derrière les barreaux ; en février 2009, le juge Yves Alain de la Cour supérieure condamne le gouvernement du Québec à payer 80 000 $ à Quesnel pour ne pas avoir tenté de le réhabiliter, mais de l'avoir plutôt maintenu solitaire dans une cellule.
En 1995, Michel Landry, la victime de l'agression de 1993 au pénitencier de Donnacona, poursuit Quesnel en dommage lorsqu'il apprend que Quesnel reçoit un salaire.
En 1999, la Cour supérieure condamne Quesnel à payer 26 300 $ à Michel Landry qui, non satisfait du jugement, s'adresse à la Cour d'appel qui lui octroie 20 000 $ de plus (46 300 $) le 18 janvier 2002.
Quesnel complète la scolarité universitaire du baccalauréat en administration avant de tomber en dépression alors qu'on le gardait en isolement quasi total
Le 24 novembre 2015, après avoir passé 20 années derrière les barreaux, Quesnel obtient sa libération conditionnelle totale.
Voir également Guerres des gangs.