Richardson (William)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Athlète (gymnastique et auto-défence) né entre 1836 et 1838 dans un camp de bûcherons situé à l'embouchure du canal Rideau sur la rivière des Outaouais ; l'endroit était appelé By-Town avant de prendre le nom d'Ottawa en 1855.
Son père était un barbier mulâtre et sa mère une Irlandaise mulâtre également ; il était l'aîné d'une famille de 10 enfants.
L'un des athlètes professionnels les plus connus à Montréal à son époque, il enseignait la gymnastique et l'auto-défense à d'imminents citoyens de Montréal dans son gymnase de la rue Saint-François-Xavier.
Parce qu'il professait que la boxe n'était utile que pour l'auto-défense, il n'a jamais voulu tenter de gagner un combat de boxe.
En juillet 1889, en contradiction avec son genre de vie, il sortit de son gymnase et saisit une femme et tenta de l'entraîner à l'intérieur ; il répéta le même geste sur une autre femme ; accusé de tentative de viol, il reconnaît sa culpabilité à l'accusation réduite à assault le 3 septembre 1889 après avoir convaincu la couronne et le juge Antoine-Aimé Dorion qu'il était suivi médicalement depuis 10 ans et qu'il était traité à la morphine ce qui finalement le rendait inapte à observer chacun des dix commandements de Dieu ; il fut alors condamné à 2 mois de travaux forcés.
En mars 1891, armé de deux poids d'haltères et entouré de 5 ou 6 chiens, il menaça tout le monde qui oserait l'approcher ; arrêté par un agent, il fut envoyé à Saint-Jean-de-Dieu par un médecin.
Décès en 1892 (22 juillet) à l'Asile d'aliénés de Saint-Jean-de-Dieu (maintenant Hôpital Louis-H.-Lafontaine) inhumé dans le Ottawa Beechwood Cemetery.
- Crédits -
Black Then : Blacks and Montreal 1780-1880 (histoire, McGill-Queen's University Press, 2004)