Tabah (Randall)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Le 3 novembre 1981, Michel Vincent, 26 ans, est tué et l'agent Serge Gagnon, 26 ans, est grièvement blessé lors d'une tentative de vol à main armée à une succursale de Longueuil de la Banque Nationale du Canada ; les deux victimes sont des agents du Service de police de Longueuil ; alertés, les agents arrivent à la banque alors que les 3 voleurs y sont encore ; ces derniers ouvrent le feu et tuent l'agent Michel Vincent et blessent l'agent Serge Gagnon ; Danielle Williams, qui donnait les ordres, Luc Clouatre et Randall Tabah sont les 3 voleurs ; Ils sont rapidement arrêtés.
Le 15 janvier 1983, un jury reconnaît Williams, Luc Clouatre et Randall Tabah coupable du meurtre de l'agent Serge Gagnon et les trois sont condamnés à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 25 ans de leur peine derrière les barreaux.
En janvier 1999, bénéficiant d'une nouvelle disposition du code criminel (article 745), Tabah obtient la permission de demander sa libération après avoir purgé plus de 15 ans de sa peine derrière les barreaux.
En 2000, Tabah est libéré sous conditions
le 4 décembre 2001, Tabah est l'objet d'un mandat pour bris de conditions ;
Le 4 février 2002, Tabah arrêté à Victoria, Colombie-Britannique, au cours d'une entrée par effraction ; Tabah est remis aux autorités carcérales canadienne pour finir de purger sa peine de prison à perpétuité.
En 2004, la Commission nationale des libérations conditionnelles refuse à Tabah toute forme de libération.
Le 3 septembre 2009, La Commission de libérations conditionnelles permet des sorties de jour à Tabah pour qu'il prenne part à des travaux communautaires ; il peut alors résider dans une maison de transition.
Le 24 janvier 2013, les autorités perdent la trace de Tabah pendant quelques jours. La commission révoque sa libération de jour et il rentre au pénitencier après avoir dit à ses agents de probation qu'il déprimait à la pensée de s'insérer dans monde extérieur.
Le 25 février 2014, La Commission lui redonne la permission de sorties de jour ; un psychiatre estime que la libération totale serait prématurée et recommande une réintégration progressive dans la société civile afin qu'il puisse apprendre à composer avec ses émotions et situations quotidiennes.
En février 2015, la Commission décide de garder Tabah en libération de jour.
(The Gazette, 3 mars 2015, page A6)