Ukrainiens du Québec (ethnie)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- 1932-1933 Le terme Holodomor (ukrainien : , littéralement « extermination par la faim par la privation de nourriture») créé par la fusion des mots holod (en ukrainien, la faim, la famine) et moryty signifiant tuer par privations, affamer, épuiser, désigne la grande famine qui eut lieu en Ukraine et dans le Kouban en 1932 et 1933 et qui fit, selon les estimations des historiens, environ 3.5 millions de morts. Holodomor prête à cette famine un aspect intentionnel. Wikipédia de Chyrokyne, dans l'Est, à portée de tir des séparatistes pro-russes de la république auto-proclamée de Donetsk.
Le 22 août 1914, le Canada déclare la guerre à l'Allemagne et proclame que la Loi des mesures de guerre ;
l'Ukraine étant partie de l'Empire austro-hongrois, les Canadiens d'origine ukrainienne sont arrêtés.
En vertu de la Loi des mesures de guerre, 6 000 Ukrainiens sont déclarés étrangers ennemis (Ennemy Aliens) à cause de leurs origines, puis sont internés de 1914 à 1920, dans 24 camps dont quatre au Québec :
base militaire de Valcartier, arsenal de Beauport, centre de détention de la rue Saint-Antoine à Montréal et lac Beauchamp ou Spirit Lake en Abitibi ; leurs biens sont saisis par l'état et ils sont condamnés aux travaux forcés sans aucune forme de procès. Voir Beauchamp (lac).
En 1932 Staline déclenche une campagne de collectivisation forcée au cours de laquelle lea autorités soviétiques réquisitionnent blé, légumes et bétail, acculant les paysans à la famine, notamment en Ukraine. Selon des historiens, cette famine, intentionnellement provoquée par le pouvoir soviétique, visait à briser les velléités d'indépendance de l'Ukraine,
En 1991, l'Ukraine déclare son indépendance de l'URSS.
En 2001, des descendants de ces prisonniers fondent la DUCIVA (Descendants of Ukrainian Canadian Internee Victims Association).
2003 Un traité désigne le détroit de Kertch et la mer d'Azov comme territoire partagé entre la Russie et l'Ukraine.
2006
Fin 2006 l'Ukraine qualifie officiellement le Holodomor de génocide, qualification reconnue par un certain nombre de pays dont les États-Unis, mais le caractère génocidaire de cette famine n'est pas reconnu par l'ONU et est contesté par le Kazakhstan et la Russie, qui arguent notamment que l'Ukraine n'a pas été la seule république touchée.
2018, La Russie complète la construction d'un pont de 19 km de long au-dessus du détroit de Kertch.
Après avoir proclamé la Loi martiale, le président de l'Ukraine, Petro Porochenko demande aux membres de l'OTAN, notamment à l'Allemagne de déployer des navires dans la mer d'Azov pour soutenir son pays dans la crise avec la Russie ; des soldats ukrainiens creusent des tranchées dans les ruines du village
En 2011, la DUCIVA (Descendants of Ukrainian Canadian Internee Victims Association) travaille avec le Edmonton Public School Board pour réaliser un guide d'enseignement sur le chapitre ukrainien du cours d'histoire des high schools albertains.
2017
En décembre 2017, le Canada et les États-Unis s'engagent dans le conflit armé en Ukraine aux prises avec la Russie.
Les États-Unis fourniront des armes à l'Ukraine, incluant possiblement des missiles.
Le 13 décembre 2017, le Canada permet aux entreprises et aux particuliers d'exporter en Ukraine des armes automatiques et autres dispositifs prohibés. On a ainsi jugé qu'il fallait plus que la diplomatie, les sanctions imposées à la Russie, les missions d'entraînement militaire en Ukraine, l'aide financière ou les gestes politiques comme le première visite à Kiev de la ministre canadienne des affaires étrangères du Canada, Christina Freeland.
2018
En janvier 2018, Le Groupe des 7 pays dit G-7 : États-Unis, Japon, Allemagne, France, Russie, Royaume-Uni, Italie, Canada, (du quel la Russie est suspendue depuis 2014.) inscrit le cas de l'Ukraine à l'agenda de sa réunion de La Malbaie (Qc) les 8 et 9 juin 2018. On souhaite que les pays du G-7 s'entendent sur un plan de reconstruction de l'économie ukrainienne coûte que coûte. Ce serait ainsi la meilleure réponse à la crise actuelle et un incitatif essentiel pour convaincre l'Ukraine de réformer ses institutions.
Le 25 novembre 2018, accusant l'Ukraine de brimer la liberté de passage dans le détroit de Kertch, des garde-côtes russes font feu, arraisonnent trois navires de guerre ukrainiens qui tentaient de passer de la mer Noire dans celle d'Azov au large de la péninsule de Crimée et capturent 24 marins ukrainiens, ce qui provoque la colère de l'Ukraine. La Russie prétend que ces navires ont passé le détroit sans lui avoir demandé la permission.
Le 6 décembre 2018, Lors d'une réunion de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe OSCE, le chef de la diplomatie ukrainienne, Pavlo Klimkine demande une réponse «rapide et forte» de la communauté internationale face à «l'acte d'agression» commis par la Russie à l'encontre de son pays le 25 novembre 2018 dans le détroit de Kertch. Ce qui, selon lui, constitue une menace majeure pour la sécurité européenne (Le Devoir, 7 décembre 2018, page B5).