Valiquette (Roger)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • En 1991, Roger Valiquette se livre aux autorités américaines après avoir été relié à l'importation de 60 kg de cocaïne à l'aéroport de Miami dans un avion en partance pour le Canada.

En 2008, le nom de Valiquette est associé à une affaire de prêt qui a avorté avec la firme GE Capital de Montréal ; Valiquette avait prêté un million $ à l'entrepreneur Piero Di Iorio ; dans une transaction subséquente, c'est GE Capital qui a entrepris de rembourser Valiquette ce qui suscita l'ire des grands patrons de GE qui n'acceptaient pas que l'argent de GE serve à rembourser un prêteur ayant un dossier criminel.
En 2008, Allan Rubin aurait prêté 490 000 $ à Valiquette ; lorsqu'il a tenté de récupérer son dû, Valiquette est entré dans son bureau du Vieux-Montréal et a tout saccagé en menaçant de tuer Rubin, sa femme, ses enfants et ses employés. Rubin aurait
eu trop peur pour porter plainte à la police.
2013
Au début de 2013, Valiquette avait prêté un million $ à des investisseurs qui ont acheté un grand bâtiment commercial sur le boulevard Maurice-Duplessis dans le quartier Rivière-des-Prairies de Montréal ; c'est dans ce bâtiment qu'était situé le siège social de Carboneutre.
Au cours de l'été 2013, la Commission Charbonneau (commission d'enquête sur la corruption et la collusion dans les contrats publics) avait examiné la tentative de Carboneutre pour obtenir du financement du Fonds de solidarité de la FTQ avec l'aide de Jocelyn Dupuis. Après plusieurs manoeuvres, l'immeuble est passé aux mains de la conjointe de Tonino Callochia qui a été l'objet d'une tentative de meurtre à Laval en février 2013.
Valiquette aurait aussi trempé dans le blanchiment d'argent en plus de posséder ses propres guichets automatiques indépendants.
Le 18 décembre 2013, Roger Valiquette est en attente de procès pour menaces de mort et voies de fait avec l'utilisation d'une arme à feu perpétrées en septembre 2013. Considéré par la police comme l'un des plus importants prêteurs usuraires du Québec et comme un personnage important du crime organisé italien et l'un des collaborateurs de l'entrepreneur Tonino Callochia, Roger Valiquette est assassiné de plusieurs balles près de son automobile VUS Mercedes dans le stationnement d'un restaurant du boulevard Dagenais Ouest à Laval où il avait déjeuné avec Darrell Van Elk et Bryan Cullen. Il y avait conclu une prise de contrôle de la compagnie Carboneutre, une entreprise de décontamination des sols infiltrée par la mafia à laquelle étaient liés Raynald Desjardins et Domenico Arcuri.
Au moment de sa mort, Valiquette possédait 5 sociétés de financement alternatif.
Après la mort de Valiquette, Allan Rubin, un homme d'affaires de Westmount, a envoyé un intermédiaire tenter de récupérer son argent auprès de la veuve de Valiquette qui aurait refusé de rembourser et annoncé son intention de liquider tous ses avoirs et de fuir aux Bahamas ou aux États-Unis. C'est alors que Rubin a demandé de pouvoir saisir tout l'héritage laissé par Valiquette à sa veuve, Diane Brazeau, mais n'a pu obtenir qu'un bref de saisie avant jugement d'un immeuble de Fabreville (Laval). Le couple Valiquette Brazeau menait une vie de luxe.
2014
Le 8 avril 2014, La Presse révèle qu'Allan Rubin prêtait de grosses sommes d'argent à Valiquette au taux annuel de 12 % sans savoir qu'il s'en servait pour les prêter à des taux usuraires. Il tente maintenant de mettre la main sur la fortune de Valiquette pour se rembourser.
Valiquette aurait laissé :
Un yacht de 19 m à 2 moteurs baptisé La Mamousse vendu un million $ en 2014. (Le Journal de Montréal, 14 janvier 2021, page 8)
Un penthouse de luxe sur la promenade Patton à Laval,
La totalité des actions de 13 entreprises actives dans les prêts et l'immobilier,
Un immeuble commercial sur le boulevard Dagenais à Laval
Un immeuble résidentiel sur la rue Bérard à Laval et
Soixante terrains vacants à Pointe-des-Cascades.
(sources : La Presse, 9 avril 2014, page A16)
2021
En janvier 2021, Dans un jugement rendu par la juge Aline U.K. Quash de la Cour supérieure du Québec, il est constaté que le couple Valiquette-Brazeau aurait mené, jusqu'à l'assassinat de Valiquette en 2013, une vie somptueuse sur le dos d'investisseurs. Valiquette empruntait à ceux-ci, puis prêtait à d'autres à des taux supérieurs. De 2008 à 2012, Brazeau n'a jamais déclaré des revenus de moins de 400 000 $ /année. en 2012, Brazeau aurait déclaré un revenu de 626 000 $. La preuve a révélé que Valiquette opérait ses affaires de façon douteuse et qu'il était lié au crime organisé.

Outils personels