Le Soleil (journal)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Quotidien fondé à Québec par le notaire Ernest Pacaud et un groupe de libéraux dont Charles-Alphonse-Pantaléon Pelletier, François Langelier, Wilfrid Laurier et Henri-Gustave Joly de Lotbinière.
- Éphémérides -
1880 (15 juillet 1880) Parution du premier numéro sous le titre de L'Électeur ; tirage initial : 3 000 exemplaires.
1880 (15 décembre 1880) Ernest Pacaud, protonotaire de Trois-Rivières, prend la direction du journal qui appartient alors à une compagnie présidée par Joseph Plamondon.
1885 Ernest Pacaud devient propriétaire du journal qui est publié le matin.
1888 Louis Fréchette et Arthur Buies se joignent à l'équipe de rédaction du journal.
1892 Le journal est publié le soir et le tirage est de 12 000 exemplaires.
1896 (28 janvier 1896) L'Électeur blâme les évêques pour leur ingérence dans l'élection partielle de Charlevoix qui élit le libéral, Charles Angers.
(Mai 1896) Les évêques sont insatisfaits du rétablissement de la Loi des écoles séparées du Manitoba par le premier ministre Wilfrid Laurier, mais le journal exprime sa satisfaction.
(Décembre 1896) Le journal publie des extraits d'un livre de Laurent-Olivier David, Le Clergé canadien, sa vie, son oeuvre, que les évêques avaient interdit.
(23 décembre 1896) Les évêques, ne prisant pas le libéralisme prôné par les libéraux dont L'Électeur est l'organe officiel, en interdisent la lecture à leurs ouailles.
(28 décembre 1896) Le journal publie son premier numéro et adopte son titre actuel (Le Soleil) à la suggestion d'Arthur Buies.
1897 Le Soleil se dote du télégraphe et publie le matin et le soir.
1898 À l'occasion de la guerre entre les États-Unis et le Japon au sujet des îles Kouril, le journal publie 3 éditions par jour.
1903 La propriété du journal passe à la Compagnie de Publication Le Soleil Limitée détenue par Simon-Napoléon Parent.
1904
(19 avril 1904) Décès d'Ernest Pacaud.
1905 Lomer Gouin, premier ministre du Québec, et Wilfrid Laurier, premier ministre du Canada, prennent la direction politique du journal.
1906 H. D'Hellencourt devient rédacteur en chef du journal.
1913 Le tirage est de 18 186 exemplaires.
1920 La présidence du journal est assumée par Georges Parent, héritier de Simon-Napoléon Parent. Départ de H. D'Hellancourt qui retourne en Europe.
1929 Le sénateur Jacob Nicol achète le journal.
1932 Le tirage est de 49 076 exemplaires.
1936 Le Soleil achète L'Événement.
1937 Le tirage est de 52 900 exemplaires.
1938 Le Soleil achète Le Journal et le fusionne avec L'Événement qui devient L'Événement-Journal.
1946
(1er avril 1946) Première publication d'une section spéciale du Soleil pour le Saguenay.
1948
Vente du journal à Joseph-Oscar Gilbert.
1950
Le tirage est de 105 000 exemplaire.
1959
Première publication d'une édition spéciale pour le Bas-Saint-Laurent.
La section spéciale du Saguenay devient une édition spéciale pour cette région.
1960
Le tirage est de 121 036 exemplaires.
1967
Les fils de Joseph-Oscar Gilbert, Gabriel et Guy, lui succèdent à la direction du journal.
1970
La section spéciale du Saguenay devient journal régional sous le titre, Le Soleil du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
1971
Le tirage est de 160 000 exemplaires.
1973
Gabriel et Guy Gilbert vendent le journal au groupe Unimedia dirigé par Jacques Francoeur.
1976
Le tirage est de 127 909 exemplaires.
1977
(Août 1977) Début d'une grève des journalistes du Soleil.
1978
(Juillet 1978) Fin de la grève des journalistes du Soleil.
1985
Le tirage est de 122 500 exemplaires.
1987
(Mars 1987) Le groupe Hollinger dirigé par Conrad Black achète Unimedia et devient ainsi propriétaire des quotidiens Le Soleil de Québec et Le Droit d'Ottawa.
1992
(22 octobre 1992) Début d'une importante grève des journalistes du Soleil.
1993
Gilbert Lacasse devient président éditeur et directeur général du journal.
2000
Conrad Black annonce la mise en vente du journal ; Claude Thibodeau en devient président, éditeur et directeur général.
2001
Le Groupe Gesca acquiert les quotidiens Le Droit d'Ottawa et Le Soleil de Québec.
2006
(24 avril 2006) Le quotidien adopte le format tabloïd.
2011
(28 janvier 2011) Devant la menace de fermeture du journal proférée par Guy Crevier, le président du Groupe Gesca, propriétaire du quotidien, les syndicats acceptent d'augmenter leur temps de travail hebdomadaire.
2015
(Mars 2015) Gesca vend Le Nouvelliste de Trois-Rivières, Le Soleil de Québec, La Tribune de Sherbrooke, Le Droit d'Ottawa, Le Quotidien de Saguenay et La Voix de l'Est de Granby à la compagnie Groupe Capitales Médias-GCM dont l'unique actionnaire est Martin Cauchon.
2018
(Février 2018) Martin Cauchon annonce que l'édition du dimanche ne sera plus publiée dans la version papier.
Candidat au poste de chef du Parti libéral du Canada-PLC (14 avril 2013), il est défait par Justin Trudeau.
En mars 2015, la presse rapporte que la compagnie Groupe Capitales Médias-GCM, une compagnie, dont Martin Cauchon est actionnaire et dont Claude Gagnon est président a acquis de la compagnie Gesca les journaux Le Soleil de Québec, Le Nouvelliste de Trois-Rivières, La Tribune de Sherbrooke, la Voix de l'Est de Granby et Le Droit d'Ottawa et Gatineau.
2019
Le 19 août 2019, endetté de 25,9 millions $, Groupe Capitales Médias, devenu ainsi insolvable, annonce qu'il s'est placé sous la protection de la Loi sur les faillites. Pour éviter la fermeture de six journaux, Investissements Québec, filiale du Gouvernement du Québec accorde un prêt d'urgence de 5 millions $ à Groupe Capitale. Selon monsieur Pierre Fitzgibbon, ministre de l'Économie du Québec, le groupe étant rendu insolvable, le gouvernement ne voulait pas envisager la fermeture de six journaux régionaux. Martin Cauchon accepte de démissionner comme président et est remplacé par Stéphane Lavallée, ancien cadre du journal Les Affaires qui devient président exécutif de Groupe Capitales Médias ; la créance du Gouvernement du Québec et de ses agences est de 13 millions $. Monsieur Régis Labeaume, maire de Québec déclare : «Il faut que Le Soleil. survive. Il faut qu'il soit publié demain, la semaine prochaine, le mois prochain, l'année prochaine, pis dans la prochaine décennie... Ça ne se peut pas que Le Soleil n'existe plus à partir d demain ; dans ma tête c'est impossible.»