Lizotte (Jocelyne)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- En 1997, Michel Cadotte et Jocelyne Lizotte se rencontrent et tombent en amour l'un pour l'autre.
En 1998, Cadotte et Lizotte se marient.
En 2008, un diagnostique indique que Jocelyne Lizotte , 60 ans, souffre de la maladie d'Alzheimer.
Les demandes d'aide médicale à mourir de Jocelyne Lizotte faites en son nom par son mari Michel Cadotte lui sont refusées puisqu'elle était trop affectée par la maladie pour donner son consentement.
En 2014, Madame Lizotte est hospitalisée au Centre d'Hébergement Émilie-Gamelin.
En 2017, Madame Lizotte ne peut presque plus marcher ; elle ne peut pas parler et ne peut pas manger d'aliments solides ; elle ne peut plus se souvenir des êtres aimés et doit passer la majorité de ses journées attachée sur un lit ou dans un fauteuil roulant ; elle devient souvent agitée et se tord de façon incontrôlée.
Le 20 février 2017, Michel Cadotte, qui avait pris des cours de préposé aux bénéficiaire pour prendre soin de son épouse, avait effectivement pris soin de Madame Lizotte pendant quelques années jusqu'à ce jour où il a mis fin aux jours de sa femme qui lui aurait demandé ce service parce qu'elle ne voulait pas demeurer dans un Centre hospitalier de soins de longue durée-CHSLD ; Cadotte aurait étouffé son épouse étendue sur son lit du CHSLD en lui appliquant un oreiller sur le visage.
Cadotte, 57 ans, est accusé du meurtre non prémédité de Jocelyne Lizotte.
Le 19 mai 2017, Cadotte demande d'être libéré sous conditions pendant que durent les procédures judiciaires, mais la Couronne s'oppose à cette demande qui devra faire l'objet de la décision d'un juge.
En janvier 2019, Cadotte, 57 ans, subit son procès pour le meurtre non prémédité de Jocelyne Lizotte.
Témoignant à ce procès, l'infirmière Linda Desgagné affirme que Michel Cadotte lui avait dit qu'il avait tué son épouse, parce qu'il ne pouvait plus endurer de la voir dans cet état alors que, environ un an auparavant, il avait demandé qu'on lui accorde un suicide assisté.
Le 21 ou 22 février 2019, un jury reconnaît Cadotte coupable de l'homicide involontaire de Jocelyne Lizotte. Cadotte est passible de la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé entre 10 et 25 ans de sa peine derrière les barreaux selon ce que décidera la juge Hélène Di Salvo, qui a présidé le procès.
Le 28 mai 2019, la juge Hélène Di Salvo condamne Cadotte à 2 ans, moins un jour de prison plus trois années de probation.
La Couronne accepte cette décision et ne fait pas appel de la condamnation ; Cadotte non plus.
Le 30 septembre 2019, Michel Cadotte demande à la Commission québécoise des libérations conditionnelles de le mettre en liberté au sixième de sa peine ; la Commission rejette sa requête.
Le 10 janvier 2020, la Commission des libérations conditionnelles lui accorde une libération de jour, mais il lui est imposé 12 conditions dont celle de ne pas consommer alcool ou autre substances toxiques alors interdit de consommer de l'alcool ou autre substance toxique ; ces conditions lui ont été imposées parce que, au cours de son procès, il avait admis avoir consommé de gros volumes d'alcool dans les jours qui avaient précédé le meurtre de son épouse le 20 février 2017.
Au début d'avril 2020, Michel Cadotte est remis en prison pour avoir violé des conditions de sa libération ; un fouille d'une chambre d'une maison de transition dans laquelle il résidait avait permis d'y découvrir une petite quantité de marijuana.