Trécesson (municipalité de canton)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Superficie - 198,38 km2.
- Comprend le hameau de La Ferme
- Gentilé - Trécessonnien, ienne.
- Éphémérides -
1914
(28 juin) L'archiduc d'Autriche François-Ferdinand de Hapsbourg est assassiné par un Serbe à Sarajevo ; par le jeu des alliances, cet événement marque le début de la Première Guerre mondiale - 1914-1918.
(4 août) La Grande Bretagne déclare la guerre à l'Allemagne ; comme le Canada est un Dominion de la Grande-Bretagne, il se trouve automatiquement en guerre avec les ennemis de la Grande-Bretagne ; la Loi des mesures de guerre est proclamée et mise en vigueur.
1915
(janvier) Ouverture du camp de détention de Spirit Lake à environ 8 km d'Amos ; les 109 premiers hommes qui y sont amenés pour y être internés sont des canadiens d'origine austro-hongroise arrêtés en vertu de la Loi des mesures de guerre ; ces citoyens sont déclarés ennemis du Canada en guerre contre l'empire Austro-hongrois ; Spirit Lake deviendra plus tard le hameau de La Ferme.
1915
(janvier) Ouverture du camp de détention de Spirit Lake à environ 8 km à l'ouest d'Amos ; les 109 premiers hommes qui y sont amenés pour y être internés sont des canadiens d'origine austro-hongroise arrêtés en vertu de la Loi des mesures de guerre ; ces citoyens sont déclarés étrangers ennemis du Canada en guerre contre l'empire austro-hongrois (L'Allemagne, l'autriche l'Ukraine et la Hongrie) et l'empire Ottoman (la Turquie)
Le camp de concentration est construit par le Gouvernement du Canada pour y détenir 1 300 immigrants (hommes, femmes et enfants), la plupart venus de l'ouest de la Hongrie, un pays faisant partie de l'Empire austro-hongrois en guerre avec le Canada ; l'évêque Nikyta Budka, la plus haute autorité catholique ukrainienne au Canada, les auraient encouragés à demeurer fidèles à leur pays d'origine ; 18 d'entre eux sont inhumés dans un petit cimetière, au bord du lac.
1915-1917 N.B. Au cours de la Première Guerre mondiale, 8 579 immigrants au Canada ont été détenus dans 24 camps d'internement répartis à travers le pays ; environ 3 000 d'entre eux étaient de réels prisonniers de guerre, les autres étaient des civils immigrés dont le seul reproche qu'on leur faisait était d'être entré au Canada muni d'un passeport émis par un pays faisant partie de l'Empire austro-hongrois ; la plupart avaient été invités à venir s'établir au Canada et s'étaient installés en Alberta et au Manitoba.
Pendant leur détention, les prisonniers construisent une ferme.
(15 juin) Arrivée de Ferdinand Sauvé, premier colon et fondateur de Villemontel.
1916 (9 décembre) Proclamation des cantons de Trécesson et de Villemontel.
Fondation de la mission Saint-Simon-de-Villemontel.
1918 Transformation du camp de détention en ferme expérimentale.
(15 juillet) Constitution de la municipalité du canton de Trécesson.
1919 Nomination du premier curé résidant et ouverture des registres de la paroisse Saint-Simon-de-Villemontel.
Construction du presbytère-chapelle Saint-Simon. (17 septembre) Érection canonique de la paroisse Saint-Simon-de-Villemontel ; son territoire couvre en partie les cantons de Launay, Villemontel et Trécesson.
1922 (17 septembre) Inauguration de l'église paroissiale Saint-Simon-de-Villemontel.
1923 La population de la paroisse Saint-Simon est de 820 âmes.
1928 Cession de la ferme (ancien camp de détention) au Gouvernement du Québec qui la confie aux Clercs de Saint-Viateur pour en faire une école d'agriculture.
1935 Ouverture d'un bureau de poste sous le nom de Trécesson.
1936 Ouverture d'une école moyenne d'agriculture par les Clercs de Saint-Viateur.
1938
Établissement des premiers colons venus de la paroisse Saint-Grégoire de Montmorency et fondation de la mission du Bon-Pasteur.
Fondation de la paroisse Saint-Viateur confiée aux Clercs de Saint-Viateur et ouverture des registres paroissiaux.
1940 Érection canonique de la paroisse du Bon-Pasteur. Érection canonique de la paroisse Saint-Viateur.
1941 (7 décembre) Fondation de la Caisse populaire de Villemontel.
1942 Inauguration de l'église Saint-Viateur construite sur des fondations en pierres récupérées du site du camp d'internement.
1955
Arrivée des Soeurs du Bon-Pasteur qui prennent charge de l'école Morency à Saint-Simon-de-Villemontel.
Inauguration du Sanctuaire de l'Assomption.
Milieu des années 1980 Constitution de la Ukranian Civil Liberties Association
1990 La population de Trécesson est de 983 habitants.
1999 La Ukrainian Canadian Civil Liberties Association dévoile une plaque dont l'inscription en ukrainien, anglais et français commémore l'internement de 1915-1918.
2000 La population de Trécesson est de 1 131 habitants.
(4 août) La petite église Saint-Viateur a été transformée en centre d'interprétation du camp de Spirit Lake. Le cimetière de Saint-Viateur laissé à l'abandon est envahi par la forêt boréale.
2008(Mai) Adoption par le Parlement du Canada de l'Internment of Persons of Ukrainian Origine Recognition Act et création d'un fonds canadien de reconnaissance qui permet d'aménager le centre d'interprétation dans l'église Saint-Viateur à Trécesson.
2010 La population de Trécesson est de 1 296 habitants.
- Éphémérides -
- Attraits :
Église Saint-Simon (1922)
Église Saint-Viateur transformée en centre d'interprétation du camp d'internement de Spirit Lake.
- Toponymie -
Saint Simon, l'un des 12 apôtres de Jésus, a été choisi comme patron de la paroisse parce que Mgr Élie-Anicet Latulipe, évêque de Haileybury (1915-1922), avait décidé qu'il choisirait l'un des apôtres comme patron de chacune des douze premières paroisses qu'il érigerait en Abitibi.
Trécesson rappelle le souvenir du lieutenant-colonel Marie-Joseph Toussaint de Carney, vicomte de Trécesson, qui commandait un bataillon du régiment du Berry de l'armée de Montcalm, mortellement blessé au cours de la Bataille de Sainte-Foy (1760).
Villemontel rappelle le souvenir d'un officier du régiment du Berry de l'armée de Montcalm.
- Repères géographiques -
Sur le versant sud du bassin de la baie James.
Traversé par les rivières Villemontel et Davy.
À environ 70 km au nord-est de Rouyn-Noranda.
Diocèse de Amos.
Municipalité régionale de comté d' Abitibi.
Région touristique d' Abitibi-Témiscamingue.
- Accès : Route 111 via Route 117.
Carte 14.
Carte 14 sur Google Maps