Vig (Sanjay)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Le 28 janvier 2021, Sanjay Vig, un policier de la ville de Montréal affecté à la circulation dans le quartier Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension aurait été poursuivi et désarmé et aurait essuyé des coups de feu en sa direction lors d'une intervention de routine dans l'arrondissement de Montréal-Nord ; soupçonné de l'agression, Mamadi III Fara Camara, 31 ans, originaire de Guinée, a été arrêté, détenu pendant 6 jours, puis relâché après avoir été lavé de tout soupçon. En mars 2021, Ali Ngarukiye, 22 ans, est arrêté puis accusé de tentative de meurtre sur Sanjay Vig, un agent de la paix, de voies de fait graves et d'avoir désarmé un policier. Mamadi III Fara Camara et sa famille intentent une action en dommages de 1,2 millions $ contre la Ville de Montréal et la Couronne pour détention illégale.

Mamadi III Fara Camara est un chargé de laboratoire à l'École Polytechnique de Montréal et bénéficie du statut d'étudiant étranger.
Camara est détenu pour le meurtre de son codétenu, André Lapierre, 57 ans et d'outrage à son cadavre à la prison de Rivière-des-Prairies.
Le 5 février 2021, selon Radio-Canada ; au cours d'un bref point de presse tenu en fin de journée devant le quartier général de la police de Montréal, sur la rue Saint-Urbain, le directeur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Sylvain Caron, annonce que de nouvelles preuves permettent maintenant d'exclure hors de tout doute la culpabilité de Mamadi III Fara Camara dans le dossier du policier désarmé et blessé le 28 janvier 2021 dans le quartier Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension. Le directeur Caron a déclaré «Je veux que les Montréalaises et les Montréalais sachent qu'il (Monsieur Camara) n'a rien à se reprocher.
Les accusations déposées contre lui devraient donc être retirées par la Couronne.
Le directeur en a profité pour présenter des excuses publiques au principal intéressé, qui a recouvré sa liberté mercredi après avoir passé, à tort, six jours en prison.
«Ce sont des tests d'ADN sur une preuve matérielle qui auront permis de disculper de manière objective M. Camara», a-t-il expliqué.
La Couronne tourne la page ; le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), qui avait publié un communiqué plus tôt dans la journée pour expliquer sa démarche, a confirmé vendredi soir que les accusations déposées contre M. Camara seront bel et bien retirées.
À la lumière des récentes informations communiquées par le SPVM, le DPCP confirme qu'il n'entend pas reprendre les procédures à l'égard de M. Camara, tel que l'aurait permis l'article 579 du Code criminel, a tweeté Me Audrey Roy-Cloutier.
Code criminel du Canada Article 579 (1) Le procureur général ou le procureur mandaté par lui à cette fin peut, à tout moment après le début des procédures à l'égard d'un prévenu ou d'un défendeur et avant jugement, ordonner au greffier ou à tout autre fonctionnaire compétent du tribunal de mentionner au dossier que les procédures sont arrêtées.
Conséquemment, le dossier de M. Camara est définitivement terminé, a précisé Me Audrey Roy-Cloutier.
Mamadi Camara a passé six jours en prison, jusqu'à ce que le directeur aux poursuites criminelles et pénales procède à un arrêt des procédures en réalisant que la preuve du SPVM était sans fondement.
L'injustice (crime qu'il n'a pas commis) qu'il a subie a soulevé l'indignation générale dans la population.

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