Parti du bloc québécois-PBQ (parti politique fédéral)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Mouvement politique fédéral constitué autour de Lucien Bouchard à la suite de l'échec de l'entente du lac Meech.
- Éphémérides -
1990 (21 mai) Démission des députés libéraux (Jean Lapierre et Gilles Rocheleau) et des députés progressistes-conservateurs (Lucien Bouchard, Nic Leblanc, François Gérin, Benoît Tremblay et Louis Plamondon) déçus de l'échec de l'accord du lac Meech.
(25 juillet) Lucien Bouchard annonce la formation d'un groupe voué à la défense des intérêts du Québec à la Chambre des communes ; ce groupe sera dirigé par lui-même et son leader parlementaire sera Jean Lapierre.
1991
(15 Juin) Lors d'un congrès tenu à Tracy, le Bloc québécois devient un parti politique, se donne un programme d'action et choisit Lucien Bouchard pour le diriger.
(13 août) Gilles Duceppe est le premier député élu sous la bannière du Parti du bloc québécois.
1992
(26 octobre) Le référendum sur l'entente de Charlottetown est défait ; le non obtient 57 % des voix au Québec.
1993
(26 octobre) Le Parti du bloc québécois fait élire 54 députés québécois à la Chambre des communes et devient l'opposition officielle au Canada ; 49,3 % des électeurs québécois ont voté pour le Parti du bloc québécois qui forme l'opposition officielle à la Chambre des communes.
1994
(29 novembre) Une bactérie, dite mangeuse de chair, attaque Lucien Bouchard à qui l'on ampute la jambe gauche.
1995
(13 février) Les élections partielles dans les circonscriptions de Saint-Henri-Westmount et Brome-Missisquoi sont gagnées par le Parti libéral du Canada.
(7 avril) Lors d'une convention de son parti tenue en vue du référendum sur la souveraineté, Lucien Bouchard effectue un virage stratégique et prend Jacques Parizeau de court en proposant une forme de partenariat avec le reste du Canada ; Parizeau qui anticipe un résultat défavorable du référendum (les sondages indiquent 39 % en faveur de la souveraineté et 61 % contre) accepte la stratégie proposée par Bouchard.
(30 octobre) Par une faible marge, le résultat du référendum est négatif; Parizeau fait une déclaration qui lui attire l'ire de ses partisans comme de ses adversaires et démissionne de son poste de président du Parti québécois.
(13 décembre) Lucien Bouchard quitte la direction du Parti du bloc québécois et la Chambre des communes pour prendre celle du Parti québécois et du gouvernement du Québec; il est remplacé par Michel Gauthier.
1996
(2 décembre) Michel Gauthier annonce son départ de la direction à la suite d'une assemblée de son caucus au cours de laquelle une vingtaine de députés du Bloc auraient exprimé leur désir de changement. Le bloc congédie du personnel politique payé par le Parlement fédéral ; les congédiés bénéficient alors d'une indemnité de séparation payée par le fédéral, puis sont engagés par le gouvernement du Québec de Lucien Bouchard.
1997
(Mars) Gilles Duceppe est élu chef du parti du Bloc québécois.
Aux élections générales de 1997, le Parti obtient 38 % des voix et fait élire 44 députés.
2000
Le National Post affirme que le Bloc avait créé une agence de sondage fictive vers laquelle il avait dirigé des fonds publics. Le Bloc poursuit le National Post pour un million $, poursuite qu'il abandonnera en 2004.
Le député Lebel démissionne du caucus du Bloc québécois après avoir refusé de s'excuser auprès du premier ministre Bernard Landry qu'il avait accusé d'avoir réduit le territoire du Québec à la dimension d'un timbre poste en signant une entente avec les Innus du Québec au sujet de la gestion du territoire.
2009
(Septembre) Le Devoir révèle que Gilles Duceppe avait donné à un conseiller de son cabinet le mandat de prêter main-forte à Daniel Paillé pour préparer la course à l'investiture du parti dans Hochelaga-Maisonneuve ; Monsieur Marais était alors sur la liste de paye de la Chambre des communes.
2012
(24 janvier) Il est révélé que Gilbert Gardner, directeur général du Parti du Bloc québécois de 2004 à 2011, que Patrick Marais directeur général du Parti de 1998 à 2000 et d'autres employés à la permanence du Bloc à Montréal ont été rémunérés à même le budget de fonctionnement du cabinet de Gilles Duceppe à Ottawa. Il est aussi affirmé que l'ancienne conseillère de M. Duceppe, Marie-France Charbonneau a utilisé les services de recherche du Bloc québécois à Ottawa, payés à même les fonds publics, afin de mener à bien la recherche pour la rédaction de son mémoire de maîtrise déposé à l'École nationale d'administration publique-ENAP
Madame Charbonneau était la conjointe de François Leblanc, ancien chef de cabinet de M. Duceppe ; Leblanc aurait fait envoyer une note à l'équipe de recherchistes dans laquelle il les invitait à répondre aux demandes de sa conjointe et de les traiter en priorité ; madame Charbonneau, qui agissait comme directrice de tournées de M. Duceppe, au salaire de 90 000 $ par année, nie que les recherchistes aient fait quelque recherche que ce soit pour elle et qu'ils aient traité ses demandes en priorité. Madame Charbonneau a également écrit un livre sur le Parti du Bloc québécois-PBQ. Une autre découverte concerne Patrick Marais, proche conseiller de Gilles Duceppe de 2005 à 2011 qui aurait été payé par la Chambre des communes, mais qui travaillait à Montréal chargé d'entretenir des relations avec les différents groupes ethnoculturels et divers intervenants socio-économique du Québec.
2013
(12 septembre 2013) Le chef du Bloc québécois Daniel Paillé expulse madame Maria Mourani de son parti à cause de la déclaration qu'elle a faite au sujet de la Charte des valeurs québécoises proposée par le Parti québécois à l'Assemblée nationale. Madame Mourani a exprimé son malaise devant ce projet de charte qui condamne le port de signes religieux ostensibles par les employés de l'État, des villes et des commissions scolaires. Il ne reste donc plus que 3 députés du Parti du Bloc québécois à la Chambre des communes. Pourtant la position du Parti à ce sujet telle qu'adoptée en 2007 réservait l'interdiction des signes religieux aux employés de l'État qui ont un pouvoir de coercition tels les juges, les policiers et les procureurs. Madame Mourani avait dénoncé le fait que le projet de charte étendait cette interdiction à tous les employés de l'État.
2014
(15 juin 2014) Mario Beaulieu est élu chef du Parti ; sa première allocution comme président soulève l'indignation de Gilles Duceppe qui se sent accusé d'avoir perdu le temps du projet de souveraineté du Québec en n'en parlant pas suffisamment.
(11 août 2014) En désaccord avec Mario Beaulieu, Jean-François Fortin claque la porte pour siéger dorénavant comme indépendant à la Chambre des communes.
(25 août 2014) André Bellavance annonce sa démission du parti du Bloc québécois-BQ en dénonçant le nouveau chef Mario Beaulieu, se déclare député indépendant et annonce qu'il ne présentera pas sa candidature aux élections générales de 2015.
(30 décembre 2014) Annie Lessard, présidente du Bureau national du Bloc annonce sa démission parce qu'elle n'est plus à l'aise avec la manière dont il est géré et qu'elle veut ainsi «permettre aux gens en poste et à Mario Beaulieu de faire les choses comme ils entendent les faire».
2018 (Février 2018) À la suite d'un différend avec Martine Ouellet, la présidente du parti, 7 des 10 députés du Bloc à la Chambre des communes-Cdesc (Michel Boudrias, Rhéal Fortin, Simon Marcil, Monique Pauzé, Louis Plamondon, Gabriel Sainte-Marie, Luc Thériault) manifestent leur désapprobation en quittant le caucus des députés bloquistes. Ils avaient émis un ultimatum : «Ou bien Madame Ouellet quitte la présidence du parti ou nous le quittons». Madame Ouellet ayant clairement indiqué qu'elle ne quitterait pas la présidence, les protestataires démissionnent du caucus qui, dès lors, ne compte plus que 3 députés du Bloc à la Chambre des communes-CdesC.
(3 juin 2018) Madame Ouellette est défaite lors d'un vote de confiance où elle ne recueille que 32 % des membres qui lui conserve leur confiance. Elle annonce qu'elle démissionne de sa fonction.
(17 septembre 2018) Michel Boudrias, Rhéal Fortin, Simon Marcil, Monique Pauzé, Louis Plamondon, Gabriel Sainte-Marie, Luc Thériault annoncent qu'ils réintègrent les rangs du Parti.
Chefs du Parti
1993-1996 | Bouchard, Lucien |
1996-1997 | Gauthier, Michel |
1997-2011 | Duceppe, Gilles |
2011-2014 | Daniel Paillé |
2014- | Mario Beaulieu |